Attentat à Strasbourg : Cinq hommes seront jugés à partir de février 2024
Terrorisme•Plus de cinq ans après l’attentat dans la capitale alsacienne qui avait fait cinq morts en plein marché de Noël, le procès s’ouvrira devant la cour d’assises spéciale de Paris début 2024. Cinq hommes comparaîtrontT.G. avec AFP
L'essentiel
- Le procès de l'attentat de Strasbourg a été fixé. Il est prévu du 29 février au 5 avril 2024.
- En décembre 2018, Chérif Chekatt, un délinquant multirécidiviste de 29 ans fiché S pour radicalisation islamiste, avait pénétré, armé d’un revolver et d’un couteau, dans le centre historique de la ville où se tenait le traditionnel marché de Noël. Il avait tué au hasard cinq hommes et blessé une dizaine de personnes en déambulant dans les rues.
- Cinq hommes soupçonnés d’avoir apporté une aide à l’assaillant seront jugés devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Plus de quatre ans plus tard, le souvenir est tenace à Strasbourg. Le 11 décembre 2018, peu avant 20 heures, Chérif Chekatt, un délinquant multirécidiviste de 29 ans fiché S pour radicalisation islamiste, avait pénétré, armé d’un revolver et d’un couteau, dans le centre historique de la ville où se tenait le traditionnel marché de Noël. Il avait tué au hasard cinq hommes et blessé une dizaine de personnes en déambulant dans les rues.
Parvenant à s’échapper en taxi, après avoir été blessé par des militaires, il avait été abattu par la police quarante-huit heures plus tard dans le quartier de Neudorf, dans le sud de Strasbourg. Une vidéo d’allégeance au groupe Etat islamique (EI) avait ensuite été retrouvée sur une clé USB qui lui appartenait.
Le procès de cet attentat a été fixé. Il est prévu du 29 février au 5 avril 2024, a-t-on appris jeudi auprès du parquet national antiterroriste (Pnat), confirmant une information des Dernières Nouvelles d’Alsace.
Cinq hommes soupçonnés d’avoir apporté une aide à l’assaillant seront jugés devant la cour d’assises spéciale de Paris. Les juges d’instruction n’ont retenu la qualification terroriste que pour un des cinq hommes qui comparaîtront aux assises.
Son ancien codétenu jugé
Audrey Mondjehi, de nationalité ivoirienne, ami et ancien codétenu de l’auteur de l’attaque, est suspecté d’avoir assisté Chérif Chekatt dans ses démarches, notamment en lui permettant de se procurer l’arme utilisée lors de l’attentat. Il sera jugé pour complicité d’assassinats et tentatives, en relation avec une entreprise terroriste.
Les quatre autres suspects sont renvoyés devant la cour d’assises pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes, sans qualification terroriste. Ils sont soupçonnés, à des degrés divers, d’avoir permis la fourniture de l’arme utilisée lors de l’attentat.
« On attend tous ce procès pour passer un cap dans la reconstruction […] mais la plaie est toujours présente, elle ne sera jamais effacée », a réagi Mostafa Salhane, l’ex-chauffeur de taxi qui avait été braqué et pris en otage par Chérif Chekatt, et qui a fondé une association de victimes.