SUITE ET PAS FINLa relaxe du dépanneur ayant refusé la réquisition contestée par le parquet

Brest : Le parquet fait appel de la relaxe d’un dépanneur qui avait refusé la réquisition du préfet

SUITE ET PAS FINIl avait refusé d’intervenir en mars 2022 pour retirer des engins de chantier qui bloquaient le dépôt pétrolier de Brest
Le dépanneur avait été réquisitionné en mars 2022 alors que des professionnels du BTP bloquaient le dépôt pétrolier de Brest pour protester contre la flambée des prix des carburants.
Le dépanneur avait été réquisitionné en mars 2022 alors que des professionnels du BTP bloquaient le dépôt pétrolier de Brest pour protester contre la flambée des prix des carburants.  - Fred Tanneau / AFP
Jérôme Gicquel

J.G.

Il s’était réjoui de la décision le 27 mars, déclarant qu’il y avait « encore une justice en France. » Dominique Tanguy n’en a pourtant pas fini avec les tribunaux. Selon Le Télégramme, le parquet de Brest a décidé de faire appel après la relaxe de ce dépanneur qui avait refusé une réquisition du préfet.

Le professionnel avait été sollicité le 17 mars 2022 alors que des professionnels du BTP bloquaient le dépôt de pétrole de Brest avec des engins de chantier depuis plus de deux mois pour protester contre la hausse des prix des carburants. Le dépanneur avait toutefois refusé d’intervenir, arguant du fait que les manifestants étaient ses clients et qu’il craignait pour la sécurité de ses employés.

Le parquet avait requis une amende de 850 euros

Lors de l’audience du 30 janvier, une amende de 850 euros avait été requise à son encontre. Mais le tribunal correctionnel de Brest avait finalement relaxé le dépanneur breton, estimant qu’il n’y avait pas ce jour-là « une particulière urgence à faire enlever les poids lourds présents sur la chaussée au soutien des manifestants. » « En outre, il n’est établi ni que le retrait des engins aurait pu se faire dans des conditions de sécurité suffisantes ni que ce retrait aurait suffi à faire cesser le trouble manifeste à l’ordre public constaté », selon le jugement.

Une lecture des faits qui n’a visiblement pas plu au parquet de Brest qui a donc décidé de faire appel de la relaxe.