JugementUne avocate, ex-élue de Cannes, condamnée pour avoir détourné 400.000 euros

Cannes : Une avocate, ex-élue, condamnée pour avoir détourné 400.000 euros destinés à ses clients

JugementChantal Azemar-Morandini avait démissionné de son poste d’adjointe au maire de Cannes chargée de l’éducation et de la vie scolaire après sa mise en examen en 2016. Elle vient d’écoper de deux ans de prison avec sursis et d’une interdiction d’exercer
Fabien Binacchi

F.B.

En novembre 2016, « mise en examen pour faux en écriture publique et privée et abus de confiance », elle avait démissionné de son poste d’adjointe au maire de Cannes. Accusée d’avoir détourné 400.000 euros destinés à une dizaine de ses clients, l’avocate Chantal Azemar-Morandini vient d’être condamnée à deux ans de prison avec sursis, a indiqué le parquet de Grasse à 20 Minutes, confirmant une information de Nice-Matin.

La septuagénaire a été jugée sans procès, dans le cadre d’une Comparution en reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Le peine proposée par le procureur, assortie d’une amende de 3.000 euros et d’une interdiction d’exercer de cinq ans, a été homologuée.


Face à « des problèmes d’argent »

Suspendue depuis 2016, la professionnelle du droit avait puisé dans la Caisse des règlements pécuniaires des avocats (Carpa), un fonds où transitent les sommes réglées par les personnes condamnées ou qui sert à faire des avances dans les procès civils. « Elle a commencé à avoir des problèmes d’argent et a prélevé sur le compte d’un client puis sur celui d’un autre pour renflouer le premier », expliquait l’ancien procureur de Grasse à l’époque.

Chantal Azemar-Morandini produisait de faux documents pour couvrir ces détournements. « Elle avait inventé la pyramide de Ponzi de la Carpa », a résumé Me Sophie Jonquet, l’avocate d’une commerçante flouée, interrogée par Nice-Matin. Les victimes ont depuis « été indemnisées », précise le parquet ce vendredi à 20 Minutes.