PROCESPrison ferme et sursis pour deux ex-présidents du Gazélec Ajaccio

Gazélec Ajaccio : Prison ferme et sursis pour deux ex-présidents du club corse

PROCESPoursuivis pour fraude sociale, les dirigeants avaient dissimulé plus d’un million d’euros de primes, avantages et indemnités kilométriques accordés à 89 joueurs et salariés du club, pendant plus de trois ans
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné mercredi deux anciens présidents du Gazelec Ajaccio, club de football corse brièvement passé en Ligue 1, à respectivement six mois de prison ferme et deux ans de prison avec sursis, pour un vaste système de fraude sociale.

Christophe Ettori, ex-footballeur professionnel, directeur sportif puis président pendant trois mois du GFCA (club tombé en quelques années de Ligue 1 en National 3), a écopé de six mois de prison ferme, ainsi que de la révocation à hauteur d’un an d’une peine de cinq ans de prison avec sursis prononcée en 2018 pour association de malfaiteurs. Il a également été condamné à verser 10.000 euros d’amende.

Un préjudice estimé à 750.000 euros

Mathieu Messina, qui lui a succédé à la présidence du club, dont la liquidation judiciaire a été prononcée le 30 janvier, a, quant à lui, été condamné à deux ans de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende. Adjoint aux finances du maire de Menton (Alpes-Maritimes), il a aussi été condamné à trois ans d’inéligibilité. Président du club pendant quatorze ans, Olivier Miniconi devait initialement être jugé dans ce dossier. Son cas avait été renvoyé au 31 mars, pour raisons de santé.

Les trois hommes étaient poursuivis pour avoir dissimulé primes, avantages et indemnités kilométriques accordés à 89 joueurs et salariés du club pour 1,1 million d’euros, sur une période allant du 1er janvier 2018 au 30 juin 2021, un préjudice estimé par l’organisme collecteur des cotisations sociales à environ 750.000 euros.

En outre, Christophe Ettori était accusé d’un recel d’abus de biens sociaux commis sous la présidence de Mathieu Messina, chiffré par l’accusation à 31.650 euros : il avait une voiture, un portable et une tablette de fonction, ainsi qu’une prime de loyer, alors qu’il n’était plus salarié du club.