Un homme a été condamné à vingt-huit ans de réclusion criminelle par la cour d’assises des Pyrénées-Orientales. Une peine assortie d’une interdiction de détenir une arme et de séjourner dans les départements des Pyrénées-Orientales et de l’Ain. L’avocat général avait demandé une peine de trente ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 20 ans.

Le 23 janvier 2020, il avait tué d’une balle dans la tête sa compagne dans leur appartement du Boulou, une commune située à une vingtaine de kilomètres de Perpignan. Les analyses avaient révélé la présence d’alcool et de cocaïne dans le sang. Devant la cour d’assises, l’accusé a maintenu que le coup était accidentel.

« Un parcours de violences faites aux femmes »

Cette version n’a pas convaincu le jury populaire. Les conclusions des experts en balistique et les témoignages des proches de la victime ont convaincu les jurés. Notamment les quatre enfants de cette femme âgée de 47 ans, nés d’une précédente union, et celui de son ex-compagne.

Maître Hervé Banbanaste, l’avocat des enfants de la victime a dénoncé « une longue litanie de victimes », dans le parcours d’un homme déjà condamné à neuf reprises par la justice. « C’est un dossier emblématique des féminicides et des violences faites aux femmes. » Il a dix jours pour faire appel de ce jugement.