Corse : Un membre du « commando Erignac » fixé jeudi sur sa demande d’aménagement de peine
SEMI-LIBERTé•Cette décision concernant Alain Ferrandi intervient moins d’un mois après que la justice a accordé à son complice Pierre Alessandri le régime de semi-liberté alors qu’une rencontre entre élus corses et le gouvernement est prévue ce vendredi20 Minutes avec AFP
Pourra-t-il sortir de prison en journée ? Alain Ferrandi, condamné en 2003 à la perpétuité pour sa participation à l’assassinat en Corse du préfet Erignac, sera fixé jeudi sur sa demande d’aménagement de peine, moins d’un mois après que la justice a accordé une semi-liberté à un autre membre du commando, Pierre Alessandri.
La décision du tribunal d’application des peines antiterroriste (Tapat) sera particulièrement scrutée, à la veille de la reprise à Paris de discussions entre les élus corses et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur l’avenir institutionnel de l’île.
Une demande déjà refusée deux fois
Ce cycle de concertations, lancé à l’été 2022, était grippé à la suite des nouveaux refus de la justice d’octroyer un aménagement de peine à Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, tous deux condamnés à la perpétuité pour l’assassinat le 6 février 1998 du préfet Claude Erignac, et libérables depuis 2017.
Le 31 janvier, la cour d’appel de Paris a finalement accordé à Pierre Alessandri une mesure de semi-liberté probatoire à une libération conditionnelle, quasiment 25 ans jour pour jour après l’assassinat à Ajaccio du préfet Claude Erignac. Alain Ferrandi, aujourd’hui âgé de 62 ans, réclame depuis plusieurs années un aménagement de peine similaire. Il a essuyé jusque-là deux refus de la justice antiterroriste.
A l’instar de Pierre Alessandri, Alain Ferrandi demande une mesure de semi-liberté lui permettant de travailler dans la journée à l’extérieur de la prison de Borgo (Haute-Corse), où les deux hommes avaient été transférés en avril 2022 après l’agression mortelle en détention du troisième membre du commando Erignac, Yvan Colonna.
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