Un conducteur soupçonné d’avoir blessé un policier en le traînant sur plusieurs centaines de mètres avec sa voiture en 2020 à Trappes (Yvelines) a bénéficié d’un non-lieu le 23 décembre 2022. Ce vendredi, il a lui-même porté plainte contre l’agent de police.

Dans sa plainte, l’homme d’une vingtaine d’années présentant un handicap mental accuse le policier de violences volontaires aggravées. « Mon client attendait d’être mis définitivement hors de cause pour faire rétablir la vérité, a expliqué son avocat. Il espère que sa qualité de victime sera reconnue, son préjudice réparé et le policier condamné. »

Une intervention erronée

En septembre 2020, cet habitant de Trappes était dans sa voiture et attendait sa mère à la sortie de son travail. Des policiers l’ont alors confondu avec un suspect recherché. Un policier de 30 ans sans uniforme s’est engouffré dans l’habitacle du véhicule, dont le moteur tournait, lui intimant de s’arrêter et lui assénant un coup de poing, selon le récit du plaignant.

Ce dernier a alors démarré, croyant à une agression. Alors que la voiture roulait, le fonctionnaire, accroché à la portière, a été traîné sur plusieurs centaines de mètres. Brûlé aux pieds et aux membres inférieurs, il a été transporté à l’hôpital. Le policier a ensuite porté plainte, déclenchant une information judiciaire.

Placé sous le statut de témoin assisté, le jeune homme qui se dit « traumatisé » par l’agression a bénéficié d’un non-lieu. L’enquête a démontré que l’automobiliste était en état de légitime défense et n’avait exercé « aucune violence » sur le policier. L’intervention du policier, dépourvu « de tout signe apparent de sa qualité », a « légitimement provoqué un mouvement de panique » du conducteur.