Le tribunal correctionnel de Béziers a condamné un détenu du centre pénitentiaire de la sous-préfecture de l’Hérault à trois ans d’emprisonnement avec maintien en détention, pour des violences graves sur son codétenu.

Cet homme âgé de 31 ans, incarcéré depuis août 2022, avait été placé en garde à vue sur la base d’un signalement de la direction de la prison. Son codétenu l’accusait de l’avoir roué de coups de pied et de poing (8 jours d’ITT), forcé à lécher le sol et les murs, à ingérer des petits morceaux de verre, de lui avoir rasé la tête et tenté de lui couper un doigt. Il lui aurait imposé d’aboyer comme un chien à la fenêtre de leur cellule. Ces faits étaient confirmés par le troisième codétenu. Les surveillants avaient découvert deux téléphones, du cannabis et une bouteille vide sentant l’alcool.

La victime lui aurait volé des cigarettes

« Le mis en cause a reconnu qu’il était le possesseur de ces objets et qu’il avait porté plusieurs coups de pied et de poing à la victime, précise le procureur de la République, Raphaël Balland. Il a nié les autres faits malgré une plaie sur le crâne fraîchement rasé de la victime et la présence d’un gros hématome au doigt ». Selon lui, la victime « lui avait volé des affaires dont des cigarettes. »

Alors qu’il devait sortir de détention quelques jours plus tard, le parquet a décidé de le faire juger en comparution immédiate, « estimant que de tels faits nécessitaient une réponse pénale empreinte d’une particulière fermeté ».