SouffranceAu procès en appel du féminicide de Julie Douib, la famille « épuisée »

Féminicide : A l’ouverture du procès en appel, les parents de Julie Douib « épuisés de réentendre » le suspect

SouffranceAlors que l’accusé conteste toute préméditation, les enfants du couple « ont peur » selon la famille de Julie Douib
20 Minutes avec AFP

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Le féminicide de Julie Douib, en mars 2019, avait déclenché une vaste mobilisation contre les violences faites aux femmes en France. Et le procès qui avait suivi, une médiatisation de tous les instants. A l’ouverture du procès en appel à Ajaccio, le suspect, Bruno Garcia-Cruciani, estime ne pas avoir eu « un procès juste et équitable dû à la surmédiatisation de mon affaire ».

Bruno Garcia-Cruciani, 46 ans, crâne rasé, vêtu d’un jeans bleu et d’un blouson, comparait devant la cour d’assises d’appel jusqu’à vendredi prochain. Il encourt la réclusion à perpétuité, une peine à laquelle il a été condamné en première instance, assortie d’une période de sûreté de 22 ans et de la privation de son autorité parentale.

Les fils du couple n’assistent pas au procès

« Le plus important c’est mes enfants, ça fait quatre ans que je n’ai pas de nouvelles », a-t-il ajouté, affirmant que « c’est très dur, plus dur que d’être enfermé ». « Certes, par mon geste, ils n’entendront plus la voix de leur mère », a-t-il reconnu, mais « je ne laisserai jamais mes enfants, je n’abandonnerai jamais mes enfants », a-t-il martelé.

Lors de l’instruction, l’accusé avait reconnu être venu au domicile de son ex-compagne, avec qui il a eu deux fils et dont il était séparé depuis septembre 2018, et lui avoir tiré dessus avant de se rendre aux gendarmes. Mais « je ne reconnais pas y être allé pour tuer Julie », a-t-il également déclaré en niant toute préméditation.



Lucien et Violetta Douib, les parents de Julie Douib ainsi que le frère de la victime, Jordan, sont parties civiles. « Malheureusement on est obligé d’en passer par là mais c’est épuisant de réentendre ce qu’il a fait à Julie et à ses enfants », regrette Lucien Douib. Les fils du couple, âgés de 12 et 14 ans aujourd’hui, n’assistent pas au procès. « Ils sont inquiets qu’un jour il sorte et qu’il les reprenne », ajoute-t-il. « La première condamnation leur avait éclairci l’avenir mais là, ils ont peur », reconnaît Jordan, le frère de Julie.