PROCESRelaxe pour les dirigeants d’un groupuscule néonazi dissous à Marseille

Marseille : Relaxe pour les dirigeants d’un groupuscule néonazi dissous

PROCESAlors que le ministère public avait requis de la prison ferme, le tribunal de Marseille a relaxé les membres d’un groupuscule néonazi aujourd’hui dissous, jugé pour participation à un groupe de combat
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les trois dirigeants de Blood and Honour Hexagone (BHH), groupuscule néonazi dissous en 2019, ont été relaxés mercredi à Marseille où ils étaient jugés pour le délit peu fréquent de participation à un groupe de combat.

« Ni le dossier ni les débats ne rapportent la preuve que vous ayez eu la volonté de vous inscrire dans une organisation armée pour combattre », a indiqué la présidente du tribunal correctionnel Karine Sabourin. Pas d’élément intentionnel, tranche le tribunal, en dépit de faits matériellement constitués.

Un an de prison ferme requis

Mardi la procureure Laurie Leblond avait requis des peines d’un an de prison ferme contre Loïc Delboy, 41 ans, fondateur en 2011 de BHH, un an de prison dont six mois avec sursis contre Pierre Scarano, son bras droit et un an de prison avec sursis contre David Dumas, 51 ans, trésorier de l’association Hexa Prods, la vitrine légale de BHH.


Elle avait estimé que les trois éléments constitutifs du groupe de combat étaient réunis, à savoir un groupement ayant accès aux armes, doté d’une organisation hiérarchisée et susceptible de troubler l’ordre public.

Pour le tribunal, ils le sont sur le plan matériel. La possibilité de troubler l’ordre public se déduit, selon les juges, du luxe de précautions prises pour organiser des concerts de rock anticommuniste et des tournois d’arts martiaux mixtes (MMA), discipline à l’époque interdite.