Marseille : Des dirigeants d’un groupuscule néonazi dissous appelés à la barre
PROCES•Ce lundi s’est ouvert à Marseille le procès de l’état-major du groupe skinhead Blood and Honour Hexagone20 Minutes avec AFP
Le procès de l’état-major du groupe skinhead Blood and Honour Hexagone (BHH), groupuscule d’ultradroite dissous en 2019 pour son idéologie néonazie raciste et antisémite, s’est ouvert, lundi, devant le tribunal correctionnel de Marseille. Ils sont jugés jusqu’à mercredi pour participation à un groupe de combat.
Tatouages sur la nuque et le crâne, Loïc Delboy, 41 ans, fondateur-leadeur du groupe, et David Dumas, 51 ans, trésorier d’Hexa Prods, l’association servant de vitrine légale à BHH, ont pris place sur le banc des prévenus. Un troisième, Pierre Scarano dit Pierrot-le-fou, secrétaire d’Hexa Prods, a annoncé sa présence mardi.
Un distributeur de banque détruit par explosif
Un quatrième, Jérémy Recagno, tatoueur à Aubagne, sympathisant de BHH, était représenté. « Il a peur de représailles », a indiqué son avocat Yassine Maharsi à l’ouverture des débats. Quatre autres prévenus sont jugés uniquement pour des infractions à la législation sur les armes, sans lien avec le groupuscule.
L’enquête a commencé en 2014, grâce à un renseignement anonyme au sujet de l’attaque d’un distributeur de banque détruit par explosif, du C4 qui aurait été sorti de l’arsenal de Toulon par un fusilier marin. Et en 2015, les enquêteurs commencent à s’intéresser à Jérémy Recagno. Au-delà d’accointances avec des braqueurs locaux qui lui vaudront de sérieuses menaces de mort, cet ancien skinhead conduisait les gendarmes à Blood and Honour Hexagone.