Lille : Les opposants à l’extension de l’aéroport déboutés par la justice
TRANSPORTS•Les deux recours en référé déposés contre l’extension de l’aéroport de Lille ont été déboutés par le tribunal administratifMikaël Libert
L'essentiel
- Deux référés suspension avaient été examinés, le 25 novembre, par le tribunal administratif au sujet de l’aéroport de Lille.
- L’un déposé par les opposants au projet d’extension, l’autre déposé par la société Aéroport de Lille.
- Les décisions, rendues ce lundi, vont toutes dans le sens de l’aéroport.
La SAS aéroport de Lille passe les barrages. Ce lundi, le tribunal administratif a rendu deux décisions en faveur du projet de modernisation de l’aéroport de Lille. L’une déboute les associations d’opposants de leur demande de suspension de l’autorisation environnementale. L’autre donne raison à la société aéroport de Lille contre deux communes qui avaient suspendu le permis de construire.
Les deux requêtes avaient été déposées, début novembre, et ont été audiencées le même jour, le 25 novembre. La première était un référé déposé par les associations Nord nature environnement, Non à l’agrandissement de l’aéroport et France et Nature environnement Hauts-de-France. Cette requête visait à faire suspendre l’autorisation environnementale accordée par le préfet pour l’agrandissement de l’aéroport de Lille. Les associations estimaient notamment que l’information auprès du public était incomplète et que l’étude d’impact sur la ressource en eau était insuffisante.
Pas de doute d’un côté, urgence effective de l’autre
Sur ce point, le juge des référés a estimé pour sa part qu’aucun des arguments avancés par les associations « n’est propre à créer un doute sérieux quant à la légalité de l’arrêté attaqué ». Il a donc débouté les requérants de leur demande de suspension de l’autorisation environnementale.
C’est la société Aéroport de Lille qui était l’instigatrice de la seconde requête, déposée contre les communes de Fretin et de Lesquin, lesquelles avaient refusé, en juin dernier, de signer le permis de construire. Le contentieux portait, entre autres, sur la création d’un nouveau parking. De son côté, l’aéroport estime urgente la réalisation de travaux pour éviter la saturation de l’infrastructure, en particulier « les zones dédiées aux contrôles de la police des frontières ou des inspections de filtrage ». Un argument « d’intérêt public » qui a su convaincre le juge des référés, lequel a enjoint les deux communes à instruire de nouveau la demande de permis de construire « dans un délai d’un mois ».