ANIMAUXCondamné pour maltraitance, un dresseur se voit confisquer ses dix tigres

Oise : Condamné pour maltraitance, un dresseur se voit confisquer ses dix tigres

ANIMAUXL’association One Voice avait déposé plainte après avoir constaté que les tigres du prévenu vivaient dans un camion dont ils ne sortaient jamais
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Lundi, le tribunal correctionnel de Beauvais, dans l’Oise, a condamné Mario Masson, un dresseur de tigres, à une amende de 5.000 euros et à la confiscation de ses dix félins pour mauvais traitements a-t-on appris auprès du parquet.

Le dresseur a également été interdit d’élevage et de présentation d’animaux au public pendant deux ans. Il devra verser quelque 120.000 euros à l’association Tonga Terre d’accueil, pour la prise en charge des tigres dans un refuge dédié dans la Loire, depuis leur saisie fin 2020.

Maltraitance et bien d’autres infractions

Le prévenu a aussi été reconnu coupable d’infractions multiples au Code du travail, fraudes aux allocations et dissimulation de revenus. Le tribunal a décidé de la confiscation des sommes saisies sur ses comptes d’un montant de 61.000 euros.

Cet ancien circassien, jugé en septembre, devra en outre verser plus de 127.000 euros aux parties civiles, selon les avocats des associations de défense des animaux One Voice et Stéphane Lamart, qui figuraient parmi les parties civiles. On ignore encore si le prévenu compte faire appel.

Les tigres avaient été saisis, fin 2020, à Blacourt, près de Beauvais, dans le cadre d’une enquête du parquet ouverte après une plainte de One Voice pour « des faits de maltraitance animale ». L’association avait surveillé et filmé les tigres pendant plusieurs mois, révélant l’affaire dans une série de vidéos mises en ligne.


« C’est la première fois qu’un dresseur de cirque est condamné pour mauvais traitements, s’est félicité Muriel Arnal, présidente de One Voice. Ces tigres ne connaissaient que le camion dans lequel ils vivaient, enfermés dans des espaces de 2 m2 entre des barreaux, et sans eau, (…) une promiscuité effroyable pour eux ».