PROCESLes femmes mises en cause dans l’assassinat d’un homme seront rejugées

Seine-Maritime : Mises en cause dans l’assassinat d’un homme, trois femmes seront rejugées après l’appel du parquet

PROCESLes deux principales accusées ont été condamnées à 22 ans et 17 ans de réclusion criminelle samedi dernier
20 Minutes avec agence

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Les trois femmes mises en cause dans l’affaire de l’assassinat de Sliman Amara, tué et démembré près de Rouen (Seine-Maritime) en 2018, seront rejugées. Le parquet général a fait appel du verdict prononcé samedi dernier à leur égard, a annoncé ce mardi Frédéric Teillet, procureur de la République à Rouen.

Céline Vasselin, esthéticienne de 35 ans, et Jessica Adam, 39 ans, une cliente devenue une « copine », ont comparu la semaine dernière devant la cour d’assises de Seine-Maritime pour avoir drogué, tué par arme blanche puis découpé la victime, avec lequel Céline Vasselin avait eu un fils trois ans plus tôt.

Des peines bien inférieures aux réquisitions

Elles ont été respectivement condamnées à 22 ans et 17 ans de réclusion criminelle, des peines nettement inférieures aux réquisitions de 30 ans et 25 ans de réclusion. Une troisième femme, poursuivie pour ne pas avoir empêché le crime, a été acquittée. L’avocate générale avait requis à son encontre 5 ans d’emprisonnement, dont 4 avec sursis.

Du côté des parties civiles, le conseil de la soeur de la victime, Maître Frank Berton, s’était dit « très surpris par le quantum des condamnations et la clémence de la cour d’assises de Rouen ». Les avocats de la défense s’étaient déclarés satisfaits du verdict, considéré comme « adapté » et tenant compte des violences psychologiques subies par Céline Vasselin.

Durant le procès, celle-ci avait affirmé que son concubin lui infligeait des violences physiques et psychologiques pour expliquer sa décision de le tuer. « Je ne nie pas les difficultés de Céline Vasselin dans sa vie de couple avec Sliman Amara mais ces clés de compréhension ne viendront jamais justifier un assassinat », avait rétorqué l’avocate générale Olga Martin-Belliard dans son réquisitoire. Quant à Jessica Adam, « elle a été je pense le bras armé que Céline Vasselin cherchait, un bras armé conscient, volontaire », avait fustigé la magistrate.

Un assassinat sordide

Le 4 novembre 2018, la brigade fluviale avait découvert un corps démembré et enroulé dans une bâche, dans la Seine, un peu en amont de Rouen, puis d’une main et d’un mollet humains dans d’autres communes les jours suivants. Le corps avait fini par être identifié grâce à l’ADN.

Arrêtées quelques jours plus tard, sa compagne et son amie avaient rapidement avoué : des toasts à l’anxiolytique pour le dîner du 3 novembre, des coups d’armes blanches puis le démembrement à l’aide de matériel acheté les semaines précédentes et l’éparpillement en différents points le lendemain.