Affaire Quatennens : Le député va plaider coupable de violences conjugales
PROCès•Le député LFI a été convoqué le 13 décembre à Lille pour une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité20 Minutes avec AFP
Il a publiquement reconnu avoir donné une gifle à son épouse et s’apprête à le faire devant la justice. Le député LFI Adrien Quatennens a été convoqué le 13 décembre à Lille pour une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) dans l’affaire de violences envers son épouse qui l’a fait se mettre en retrait de la vie politique, a-t-on appris ce lundi dans son entourage et auprès de son avocate.
« M. Quatennens a été convoqué à une comparution devant Mme le Procureur de la République sous la forme » de cette procédure, un « plaider-coupable », a précisé son avocate, confirmant une information de BFMTV. « Les faits retenus à son encontre sont la gifle » qu’il a avoué avoir donnée à son épouse et des SMS envoyés « après leur séparation », a-t-elle précisé.
L’infraction de harcèlement pas retenue
« Les faits retenus à son encontre sont la gifle ayant eu lieu il y a plus d’un an dans un contexte déjà évoqué d’agressivité mutuelle et les SMS qu’il a envoyés après leur séparation et dont l’absence de caractère malveillant avait déjà été reconnue », a-t-elle précisé. « Aucune autre infraction, notamment celle de harcèlement retenue au début de l’enquête, n’a été retenue », a-t-elle ajouté.
Le député a « accepté cette procédure dans la continuité de sa volonté de vérité et d’exemplarité », dans cette affaire, a-t-elle mis en avant. Il a « pu indiquer au cours de l’enquête auprès de la police et de la justice la réciprocité des tensions au sein de son couple » en instance de séparation, a-t-elle relevé. La CRPC permet au procureur de proposer une peine à un prévenu qui reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Si cette proposition est acceptée, elle est soumise à un juge du siège pour homologation lors d’une audience publique.
Une plainte fin septembre
L’annonce du lancement de cette procédure intervient alors que La France insoumise tente de planifier un retour d’Adrien Quatennens à l’Assemblée nationale, deux mois après qu’il a reconnu des violences envers son épouse, dont une gifle. Il avait fait cet aveu après une publication du Canard Enchaîné faisant état d’une main courante déposée par son épouse.
Le parquet de Lille avait indiqué mi-septembre avoir ouvert une enquête dans le cadre de sa « politique pénale volontariste pour le traitement des violences conjugales ». Céline Quatennens a ensuite déposé une deuxième main courante sur des textos envoyés par son époux, puis avait déposé plainte contre lui le 26 septembre, selon Me Dousselin « sans ajouter d’élément nouveau » à ceux contenus dans ses mains courantes.
À lire aussi