Procès13 personnes en correctionnelle pour un projet d’attaque contre Macron

Projet d'« action violente » contre Macron : 13 personnes renvoyées en correctionnelle

ProcèsQuatorze personnes au total avaient été mises en examen dans cette affaire, dont l’instruction a duré quatre ans
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les « Barjols » passeront à la barre. Le procès de ce groupe proche de l’extrême droite identitaire, soupçonné d’avoir projeté une « action violente » contre le chef de l’Etat en 2018, aura bien lieu, du 17 janvier au 2 février 2023. Les juges antiterroristes chargés de l’affaire ont confirmé le renvoi en correctionnelle de onze hommes et deux femmes, qui seront jugés à Paris pour le délit d’association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme.

L’information judiciaire avait été ouverte peu après l’arrestation le 6 novembre 2018 de plusieurs sympathisants de l’extrême droite radicale. Les investigations avaient ensuite mené à la mise en examen de 14 personnes au total, pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, passible des assises.

Un couteau et une bible

Mais à l’issue de près de quatre ans d’instruction, le Parquet national antiterroriste avait demandé une requalification des faits pour que douze personnes soient jugées pour association de malfaiteurs terroriste délictuelle, infraction jugée devant le tribunal correctionnel, et requis un non-lieu pour deux autres personnes. Finalement, les juges d’instruction ont décidé de renvoyer devant le tribunal correctionnel treize personnes et ordonné l’abandon des poursuites pour la quatorzième.

Dans leur ordonnance datée du 8 novembre, les magistrats soulignent qu'« il est établi que les projets d’actions violentes conçus par les membres du groupe des Barjols (…) visaient exclusivement à troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ». Et ce, d’une part, « en conduisant des actions violentes à l’encontre du chef de l’Etat et des membres du gouvernement afin de renverser par la force les institutions et d’autre part en visant des lieux symboliques tels que des mosquées ou des groupes spécifiques tels que les migrants afin d’infléchir la politique conduite par le gouvernement ».



Les enquêteurs s’étaient décidés à intervenir après avoir appris le déplacement d’un des administrateurs du groupe Facebook, Jean-Pierre Bouyer, un retraité isérois, dans l’est de la France où Emmanuel Macron se trouvait pour son périple mémoriel sur le centenaire de la fin de la Grande guerre. Dans une conversation interceptée par les policiers, ce retraité avait évoqué l’idée de s’en prendre au chef de l’Etat avec un couteau en céramique, non détectable par les contrôles de sécurité. Dans le véhicule avec lequel il s’était rendu en Moselle avaient été découverts notamment un poignard dans son étui et une bible.