Moselle : Un homme condamné pour avoir dépecé un chat et filmé les sévices
Correctionnelle•L’individu qui avait écœuré les réseaux sociaux avec ses actes barbares à l’encontre d’un chat a écopé de dix mois de prison, dont six avec sursisT.G. avec AFP
L'essentiel
- Un homme qui avait tué un chat avant de filmer les sévices qu’il lui infligeait a été condamné à une peine de prison.
- Le tribunal correctionnel de Sarreguemines (Moselle) l’a condamné vendredi à dix mois de prison, dont six avec sursis.
- « Toutes les parties civiles ont été assez déçues par la peine prononcée, assez légère, compte tenu de la gravité des faits », a réagi Maître Laure Vayssade, avocate de l’association Stéphane Lamart de « défense des droits des animaux »
Des images affreuses. En milieu de semaine, un homme a publié des vidéos insoutenables durant lesquelles il s’en prenait à un chat. Le tribunal correctionnel de Sarreguemines (Moselle) l’a condamné vendredi à dix mois de prison, dont six avec sursis, pour avoir tué le félin puis l’avoir dépecé en se filmant, avant de diffuser les vidéos sur Snapchat.
Le tribunal a assorti la peine d’un sursis probatoire renforcé de deux ans, d’une interdiction à vie de détenir un animal, et d’obligations de se soigner et de travailler. A l’audience de comparution immédiate, le parquet avait requis une peine de prison de trois ans, dont un an avec sursis probatoire renforcé.
« On est inquiet »
« Toutes les parties civiles ont été assez déçues par la peine prononcée, assez légère, compte tenu de la gravité des faits », a réagi Maître Laure Vayssade, avocate de l’association Stéphane Lamart de « défense des droits des animaux ». « On ne tue pas un animal parce qu’il a déféqué à côté de sa litière, surtout quand c’est un animal qu’on a depuis deux jours et qui a besoin d’un temps d’adaptation », a-t-elle complété.
« On est inquiet, on se pose des questions sur le danger potentiel que pose cette personne, pour les animaux mais pas uniquement », a réagi Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot. La SPA, les fondations 30 millions d’amis et Assistance aux animaux s’étaient également portées partie civile.
Entre 2016 et 2021, le nombre d’atteintes aux animaux domestiques a augmenté de 30 %, avec 12.000 faits constatés (mauvais traitements, sévices graves et actes de cruauté notamment), avait annoncé fin octobre le ministère de l’Intérieur.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en avait profité pour annoncer la création d’une division d’enquêteurs, composée de 15 policiers et gendarmes spécialisés, chargée « spécifiquement de la maltraitance animale ».
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