Bretagne : Le décès d’un joggeur de 50 ans en 2016 est-il lié aux algues vertes ?
JUSTICE•L’affaire doit être examinée ce jeudi matin devant le tribunal administratif de RennesJérôme Gicquel
L'essentiel
- Le tribunal administratif de Rennes doit examiner ce jeudi matin l’affaire du joggeur décédé en 2016 à Hillion.
- Agée de 50 ans, la victime avait été retrouvée morte dans une vasière dans l’estuaire du Gouessant.
- Même si le lien entre la mort du joggeur et la présence d’algues vertes n’a pas été avéré, la famille de la victime et plusieurs associations s’interrogent.
Six ans après le décès d’un joggeur de 50 ans à Hillion (Côtes-d’Armor), l’affaire revient devant la justice. Le 8 septembre 2016, la victime avait été retrouvée morte dans une vasière dans l’estuaire du Gouessant. L’homme, qui connaissait bien les lieux, s’y était engagé pour récupérer son chien. Aussitôt après le drame, des associations avaient mis en cause les algues vertes, l’endroit étant considéré comme dangereux et régulièrement recouvert d’algues en décomposition.
En avril 2017, le parquet de Saint-Brieuc avait toutefois classé l’affaire. « Les causes médicales de la mort ne sont pas clairement déterminées. Il n’est pas possible d’établir un lien de causalité direct entre le décès et les algues vertes », avait alors indiqué le procureur de l’époque Bertrand Leclerc.
La famille de la victime veut obtenir réparation
Depuis, sa veuve et ses enfants se battent pour obtenir réparation et faire reconnaître la responsabilité des autorités publiques dans ce décès. Saisi en 2019, le tribunal administratif de Rennes examinera l’affaire ce jeudi matin. Des membres de l’association Halte aux marées vertes seront présents à l’audience aux côtés de la famille de la victime.
« Malgré toutes les alertes associatives lancées, notamment depuis la mort en 2011 de 36 sangliers au même endroit, jusqu’en 2016 aucune mesure n’a été prise par les autorités pour interdire l’accès de cette zone dangereuse où des niveaux d’hydrogène sulfuré extrêmement élevés avaient pourtant été relevés sous contrôle d’huissier », indique l’association, qui réclame « que cesse enfin le déni sur cette affaire ».
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