Un coup de tête à 2.000 balles. L’attaché parlementaire du sénateur ex-RN Stéphane Ravier, Antoine Baudino, a été condamné lundi par le tribunal de police de Marseille pour des violences envers un militant du Rassemblement national en marge d’une réunion publique de l’élu en février.

Lors de cette réunion devant sa permanence parlementaire à Marseille, le sénateur des Bouches-du-Rhône avait annoncé publiquement, devant quelque 150 militants, son retrait du RN après un conflit avec un conseiller de Marine Le Pen. Trois jours plus tard, l’élu avait officialisé son ralliement à Eric Zemmour et Reconquête !, à quelque deux mois de l’élection présidentielle.

Antoine Baudino a été reconnu coupable de « violences volontaires » contre le militant RN Enzo Alias-Blanes. L’élu d’opposition au conseil municipal de Berre-l’Etang, au nord de Marseille, a été condamné à payer 1.200 euros d’amende avec sursis et à verser 500 euros pour préjudice moral à Enzo Alias-Blanes ainsi que 300 euros au titre des frais de justice.

De vifs échanges sur les réseaux sociaux

Selon Enzo Alias-Blanes, Antoine Baudino lui aurait asséné un violent coup de tête, alors qu’il se trouvait parmi la foule attendant la déclaration de Stéphane Ravier, au point de le blesser. Le jeune homme avait aussitôt posté sur le réseau social Twitter une photo de son visage, du sang coulant de son nez. Celui qui était alors délégué national et départemental du mouvement des « Jeunes avec Marine » s’est dit « satisfait » de cette condamnation.

Devenu ensuite coordinateur de Reconquête ! pour les Bouches-du-Rhône, Antoine Baudino avait contesté cette version des faits, affirmant avoir seulement « mis un raffut », ce geste au rugby qui désigne le fait de plaquer sa main sur le visage d’un adversaire pour le repousser.

En amont de l’altercation, entre Antoine Baudino et Enzo Alias-Blanes avaient eu de vifs échanges sur Twitter. « J’ai fait des tweets sur Stéphane Ravier dénonçant le fait qu’il quittait le Rassemblement national, (…) j’ai tweeté plusieurs fois de façon violente, mais jamais en l’insultant, et ça n’a pas plu à son assistant parlementaire », avait expliqué Enzo Alias-Blanes en avril.