TENSIONSLe directeur de la PJ de Marseille démis après une manif de ses équipes

Marseille : Le directeur de la PJ démis de ses fonctions au lendemain d’une manifestation de policiers

TENSIONSEric Arella, directeur de la PJ de la zone Sud, en charge notamment des enquêtes sur le trafic de stupéfiants à Marseille, a été démis de ses fonctions après une manifestation de ses équipes ce jeudi
Mathilde Ceilles

M.Cei. avec AFP

Le patron de la police judiciaire de la zone sud de la France, Eric Arella, a été démis vendredi de ses fonctions, a annoncé à l’AFP la direction générale de la police nationale (DGPN), au lendemain d’une manifestation à Marseille contre la réforme de la PJ.


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Eric Arella, qui va partir à l’IGPN à partir de lundi, est remplacé par Dominique Abbenanti, actuellement attaché de sécurité à Alger, a-t-on ajouté de même source.

« C’est une honte, on lui fait porter le chapeau. Il a toujours été loyal. Et ce sont la quasi-totalité des responsables qui sont contre cette réforme », a indiqué une source de la PJ à Marseille.

« On lui reproche le coup de force d’hier »

Eric Arella pilotait notamment les enquêtes sur le narcobanditisme de Perpignan à Nice, en passant par Marseille, une des villes les plus touchées par ce fléau. « On lui reproche le coup de force des officiers hier », a commenté une autre source policière locale, évoquant un homme « très respecté ». Des dizaines de policiers se sont rassemblées vendredi spontanément au pied de l’hôtel de police, a constaté une journaliste de l’AFP.

Jeudi, quelque 200 officiers de la PJ avaient manifesté devant l’Evêché, l’hôtel de police à Marseille, à l’occasion de la venue du directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux. A sa sortie de réunion, ce dernier a traversé les couloirs dans une ambiance glaciale, contraint de fendre une haie de manifestants bras croisés et silencieux, selon une vidéo qui avait été transmise à l’AFP.

« Les résultats à Marseille sont mauvais avec des niveaux records d’homicides alors que les effectifs ont été considérablement renforcés », a-t-on aussi commenté dans l'entourage de la DGPN pour expliquer l'éviction de celui que de nombreux magistrats et policiers qualifient de « grand flic ».Ce lundi, dans une interview accordée à 20 Minutes Marseille, la préfète de police des Bouches-du-Rhône avait pourtant loué le travail mené par la police, et notamment les hommes de la police judiciaire de Marseille, dans leur lutte contre le trafic de stupéfiants et les règlements de comptes. Dans un communiqué, le syndicat des commissaires de la police nationale a dénoncé une « décision brutale et injuste » et « apporte son entier soutien à Eric Arella ». Selon les informations de 20 Minutes, des rassemblements spontanés vont être organisés ce vendredi devant plusieurs PJ de France.