L’hôpital de Morlaix (Finistère) a été condamné à verser plus de 80.000 euros à l’épouse d’un ancien salarié de l’établissement, décédé d’un cancer de l’œsophage en 2018. La décision du tribunal administratif de Rennes a été rendue publique ce vendredi ; rapporte Ouest-France.

Le cancer lié à l’usage d’un produit dans la buanderie

Le défunt travaillait comme ouvrier dans la buanderie de l’hôpital. À la suite d’une expertise médicale, la justice avait reconnu l’existence d’un lien entre la pathologie du défunt « et son exposition au perchloroéthylène dans le cadre de son activité professionnelle ». Le salarié a été exposé aux vapeurs de ce produit pendant plusieurs années, dans le cadre de l’utilisation d’un appareil de lavage. Il avait fait savoir à sa hiérarchie qu’il « était incommodé par les odeurs de cette machine ». Un courrier électronique datant de 2015 en atteste.

Or, le tribunal a estimé que l’hôpital, qui n’a pas souhaité répondre aux sollicitations de Ouest-France, n’avait pas pris les « mesures préventives nécessaires » pour protéger son employé. Le centre hospitalier du pays de Morlaix devra donc verser à l’épouse du défunt 30.886 euros au titre de la succession ainsi que 52.367 euros en réparation de ses préjudices et 1.500 euros pour différents frais engagés dans la procédure.