REDRESSEMENTUne société de smartphones reconditionnés visée par la justice en Normandie

Manche : L’ancienne entreprise de smartphones reconditionnés Remade toujours dans la tourmente

REDRESSEMENTL’entreprise normande a employé jusqu’à 680 salariés mais n’en comprend aujourd’hui plus que 110
20 Minutes avec agences

20 Minutes avec agences

La société de reconditionnement de smartphones Oxygen phone (ex-Remade) a été placée ce vendredi en redressement judiciaire. L’idée n’est pas de vendre l’entreprise mais de « geler les dettes et de l’accompagner », a indiqué le procureur de la République du tribunal de Coutances (Manche).


Une entreprise en chute libre

François Dehaine, le directeur général de l’entreprise qui compte 110 salariés, a indiqué qu’il allait faire appel de cette décision. « L’entreprise basée dans la Manche a connu un certain nombre de difficultés depuis février 2021 mais aujourd’hui tous les feux sont au vert », a-t-il assuré.


Remade, fondée en 2014, employait jusqu’à 680 personnes en 2019. En 2020, le Britannique Suresh Radhakrishnan a racheté la société, l’a rebaptisée Oxygen phone et a supprimé 211 postes sur 328 après feu vert de la justice. En février 2021, l’homme d’affaires a revendu 30 % de l’entreprise à son fondateur et ancien patron Matthieu Millet pour éviter « la banqueroute ».




Des affaires en pagaille

Déjà interdit de gérer plusieurs autres entreprises par le passé, Matthieu Millet est assigné avec un autre ancien dirigeant par les liquidateurs de l’ex-Remade, qui leur réclame 358 millions d’euros. Selon l’avocate d’un liquidateur, le tribunal de commerce de Rouen doit commencer à examiner le dossier le 4 octobre.


Selon l’assignation, le « management de Remade s’est livré à des manipulations comptables d’ampleur destinées à masquer un effondrement de son chiffre d’affaires et de sa rentabilité ». En 2019, le cabinet Syndex avait dénoncé des manœuvres similaires dans un rapport. L’ex-Remade est par ailleurs visée par une information judiciaire à Rennes pour escroquerie, blanchiment, usage de faux et banqueroute entre 2017 et 2019.