AUDIENCEUn homme victime d’une balle perdue lors de l’attentat de Nice va témoigner

Procès de l’attentat de Nice : Un homme victime d’une balle perdue « probablement » tirée par un policier va témoigner

AUDIENCEChristophe Spagnou, 52 ans, veut « faire savoir [qu’il] est une victime exceptionnelle et qu’on a peut-être essayé de [lui] cacher des choses »
20 Minutes avec AFP

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Un homme blessé lors de l’attentat de Nice par une balle perdue « probablement » tirée par la police visant le chauffeur du camion fou devrait témoigner le 14 octobre au procès ouvert depuis le 5 septembre devant la cour d’assises spéciale de Paris.

« Je voudrais faire savoir que je suis une victime exceptionnelle et qu’on a peut-être essayé de me cacher des choses », explique Christophe Spagnou, qui n’a jamais reçu aucune information officielle et se sent « laissé-pour-compte ». « Ce qui me gêne c’est que ni la police ni le gouvernement ne m’aient contacté, ne m’aient donné des informations ou se soient excusés », dit-il. A 52 ans, cet ancien moniteur de ski, passé tout près de la mort le soir du 14 juillet 2016 se reconstruit au Costa Rica.

Du 9 mm

Ce soir-là à Nice, sa ville d’origine, Christophe Spagnou, son épouse néerlandaise et leur fils déambulaient sur la promenade des Anglais. « Le camion est arrivé à mon niveau, il y a eu des cris. On s’est mis à courir. On a entendu des coups de feu, on s’est retourné et la balle est entrée dans mon flanc gauche », lui traversant l’estomac, l’intestin grêle et avant de se loger dans son avant-bras gauche, raconte-t-il.

« Selon le chirurgien, c’était du 9 mm. Or l’assaillant avait des munitions de calibre 7,5 mm et seule la police avait du 9 mm », affirme-t-il. Cette version a été confirmée au procès, par l’enquêtrice de la sous-direction antiterroriste (SDAT) citant la blessure d’un homme par balle « probablement » d’un tir policier.