MALTRAITANCE ANIMALEUne amende de 21.500 euros pour un abattoir breton épinglé par L214

Finistère : Une amende de 21.500 euros pour un abattoir épinglé par L214

MALTRAITANCE ANIMALEQuatre salariés ou anciens salariés ont également été condamnés à des peines allant de 1.000 euros d’amende à six mois de prison avec sursis
Jérôme Gicquel

J.G. avec AFP

L'essentiel

  • Dans une vidéo diffusée l’an dernier, L214 avait dévoilé l’horreur d’un abattoir de truies appartenant à Intermarché dans le Finistère.
  • Le tribunal correctionnel de Quimper a condamné lundi l’abattoir à une peine de 21.500 euros d’amende.
  • Pour l’association, « ces condamnations restent faibles, et il y a peu de chances qu’elles dissuadent d’autres abattoirs d’enfreindre les lois ».

Les images font froid dans le dos. Dans une vidéo diffusée en mai 2021, l’association L214 avait épinglé un abattoir d’Intermarché à Briec dans le Finistère. A l’intérieur, des milliers de truies étaient entassées pour y être tuées puis découpées. La vidéo avait révélé l’horreur des conditions de vie des animaux avec des truies qui étaient poussées à coups de pied et d’aiguillon électrique alors qu’elles se traînaient au sol. D’autres recevaient également des coups d’aiguillon dans l’anus ou dans les yeux afin de les pousser à avancer plus vite.

À la suite de la diffusion, le parquet de Quimper avait ouvert une enquête. Lundi, l’affaire était jugée devant le tribunal correctionnel de Quimper qui a condamné l’abattoir à une amende de 21.500 euros pour mauvais traitements. Quatre salariés ou anciens salariés de l’abattoir ont quant à eux été condamnés à des peines allant de 1.000 euros d’amende à six mois de prison avec sursis. Ils étaient poursuivis pour « sévices graves ou actes de cruauté » et « mauvais traitement » envers un animal.

« Ces condamnations restent faibles », selon L214

Les quatre salariés, dont trois avaient été licenciés après les faits, avaient notamment justifié les mauvais traitements par « les cadences à respecter ». En outre, l’abattoir devra verser 5.000 euros de dommages et intérêts à L214 et 1.000 euros à l’association de défense animale Stéphane Lamart. Toutes les deux étaient parties civiles.

« Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet, ce qui est encourageant. Néanmoins, ces condamnations restent faibles, et il y a peu de chances qu’elles dissuadent d’autres abattoirs d’enfreindre les lois », a réagi dans un communiqué Brigitte Gothière, cofondatrice de L124. La requête déposée par l’association auprès du tribunal administratif pour « carence fautive des services vétérinaires de l’État » est par ailleurs toujours en cours, souligne l’association.