LANCEUR D'ALERTELes pays européens, dernier espoir pour Julian Assange et sa famille

WikiLeaks : La famille de Julian Assange espère que les pays européens vont bloquer son extradition

LANCEUR D'ALERTELondres a autorisé vendredi l’extradition de l’Australien vers les Etats-Unis, où il risque 175 ans de prison
Xavier Regnier

X.R. avec AFP

Ils ne baissent pas les bras. Alors que Londres a donné son feu vert pour une extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis, la famille du fondateur de WikiLeaks appelle les nations européennes à se mobiliser. « Je pense qu’il y a de grandes chances d’arrêter cette extradition. Nous bénéficions d’un soutien important au sein des nations européennes », a déclaré Gabriel Shipton, frère de Julian Assange, lors d’un point de presse à New York, en pleine rue, devant le consulat général britannique à Manhattan.

Gabriel Shipton s’est félicité du « soutien de groupes parlementaires à travers toute l’Europe » et que « Jean-Luc Mélenchon (ait) dit aujourd’hui que s’il était nommé Premier ministre lundi il donnerait la citoyenneté française à Julian » Assange. De fait, le leader de l’opposition de gauche en France a affirmé, au dernier jour de la campagne des législatives qu’il espère remporter, que Julian Assange « serait naturalisé français et (que) nous demanderons qu’on l’évacue chez nous ».

175 ans de prison

Le gouvernement britannique a annoncé vendredi avoir signé le décret d’extradition vers les Etats-Unis du fondateur de WikiLeaks, qui va faire appel. L’Australien de 50 ans est poursuivi aux Etats-Unis, où il risque 175 ans de prison pour une fuite massive de documents confidentiels. Sa famille et ses partisans estiment qu’il a toujours été un journaliste et un défenseur des libertés de la presse et d’expression.

« Nous avons foi en les peuples du monde entier (qui) comprennent quels sont les principes en jeu dans cette affaire, en particulier aux Etats-Unis », a plaidé Gabriel Shipton. Il a jugé que la volonté de la justice américaine de voir Julian Assange jugé sur son sol se fondait sur une interprétation « large de la loi sur l’espionnage afin de s’attaquer au Premier amendement (de la Constitution) et limiter la liberté de la presse ».