Nice : Perpétuité pour « l’empoisonneur au viager », déjà condamné à 25 ans pour tentative d’empoisonnement
PRISON•Olivier Cappelaere était jugé toute la semaine pour l’empoisonnement avec préméditation d’une vieille dame qui avait fait de lui son légataire universel20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- Depuis lundi, Olivier Cappelaere était jugé devant la Cour d’assises des Alpes-Maritimes, à Nice.
- Il a été condamné vendredi à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans pour l’empoisonnement d’une nonagénaire.
- En 2020, il avait déjà été condamné à 25 ans de prison pour avoir tenté d’empoisonner la propriétaire d’un de ses appartements achetés en viager.
Déjà condamné à 25 ans de prison en 2020 pour avoir tenté d’empoisonner la propriétaire d’un de ses appartements achetés en viager, Olivier Cappelaere a été condamné par la Cour d’assises des Alpes-Maritimes vendredi, où il était jugé depuis lundi, à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans pour l’empoisonnement d’une nonagénaire. A sa mort, il était devenu son légataire universel et avait hérité de 600.000 euros, dont une assurance-vie.
Jacqueline Imbert, 92 ans, une veuve du Cannet, était devenue « sa marraine de cœur », comme l’accusé de 52 ans, actuellement en détention, l’a expliqué lors de son procès devant la cour d’assises à Nice. Mais c’est pourtant bien lui qui a été reconnu coupable de l’avoir empoisonnée en 2014, provoquant sa mort avec de l’atropine, un puissant toxique contenu dans certains collyres.
« Jacqueline Imbert est morte pour rien, uniquement pour la cupidité et la vénalité de celui qui lui a donné la mort », avait insisté l’avocat général, Christophe Raffin, avant de réclamer la prison à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans à l’encontre de l’ancien chef d’entreprise, qui connaissait des difficultés financières.
Acte « avec préméditation »
« Il a tout programmé, la préméditation pour moi est bien là, il n’y a pas de doute », a plaidé vendredi matin Me Ariane Kabsch, avocate des parties civiles, en évoquant la victime, une femme qui « avait du caractère » et « aucune envie suicidaire ». De l’autre côté, Me Corinne Dreyfus Schmidt, l’avocate de M. Cappelaere, a quant à elle, appelé à éviter tout « amalgame » entre les deux affaires, appelant les jurés à « résister au confort du préétabli » dans sa plaidoirie.
Dénonçant une enquête « défaillante, marquée par une absence totale d’investigation », et un procès « éprouvant, tenu dans une ambiance électrique », elle a reproché à l’accusation d’avoir voulu « dénaturer à tout prix » l’entente entre M. Cappelaere et Jacqueline qui, selon elle, « était heureuse de cette relation ».
En 2020, Olivier Cappelaere avait déjà été condamné à 25 ans de réclusion, en appel, pour une tentative d’empoisonnement sur une autre retraitée, après avoir écopé de 20 ans en première instance, en 2019. Celle-ci avait bu de l’eau minérale dans laquelle l’accusé avait reconnu avoir dilué le collyre de son chien.