Prison avec sursis et amendes pour sept policiers de la BAC de nuit à Nancy

Nancy : Sursis, amendes et interdictions d’exercer pour sept policiers dans l’affaire de harcèlement à la BAC de nuit

POLICESept policiers de la BAC de nuit de Nancy comparaissaient vendredi devant la justice à Nancy pour « harcèlement moral » de quatre ex-collègues
Gilles Varela

G.V. avec AFP

La sentence est tombée vendredi. Sept policiers de la BAC de nuit de Nancy ont écopé de peines de six à dix-huit mois d’emprisonnement avec sursis pour « harcèlement moral » de quatre ex-collègues.

Des collègues sur lesquels ils faisaient pression « pour qu’ils partent d’eux-mêmes » du service, entre 2015 et 2018. Le tribunal correctionnel de Nancy a en outre prononcé, pour quatre des policiers, des amendes allant jusqu’à 2.000 euros pour injures racistes envers un collègue. La juridiction, qui a relaxé trois des dix prévenus, a prononcé des interdictions d’exercer le métier de policier pour les sept condamnés, dont une définitive pour celui qui avait été décrit lors du procès en mars dernier comme le meneur. L’interdiction est de cinq ans pour l’un des policiers, deux ans pour deux policiers et un an pour les trois autres.

« J’ai vécu un calvaire »

Durant le procès, les quatre parties civiles avaient évoqué leur calvaire lors de leur passage à la BAC de nuit de Nancy et leur mise à l’écart progressive au sein du service. « Ils m’ont détruite, j’ai vécu un calvaire » avait raconté une des victimes, seule femme du groupe entre 2013 et 2017.

Une autre victime, d’origine maghrébine, faisait l’objet d’insultes racistes régulières dans une conversation Messenger qui rassemblait les policiers du service et dont elle était exclue. « Des bêtises », de la « stupidité », s’étaient défendu les prévenus qui avaient nié toute volonté de nuire.