Bretagne: Toutes les analyses menées après des piqûres en discothèque sont négatives
ENQUETE•Au total, 69 plaintes ont été déposées par des personnes ayant été piquées en soirée, dont une grosse partie concerne Nantes et RennesC. A.
L'essentiel
- Près de 70 cas de mystérieuses piqûres ont été enregistrés en Bretagne ces dernières semaines.
- Les victimes évoquent des effets nauséeux voire des vertiges et des malaises après avoir été piquées en discothèque ou lors de concerts.
- Aucune des analyses menées par les enquêteurs n’a mis en lumière de substance toxique connue comme le GHB par exemple.
Le mystère perdure. Ni à Rennes, ni à Nantes, les enquêteurs n’ont su trouver d’explication au phénomène mystérieux des piqûres perpétrées en discothèque. Pas plus qu’à Grenoble auparavant d’ailleurs. Ce jeudi, le procureur général de la cour d’appel de Rennes a rendu les mêmes conclusions que son homologue de l'Isère. « Les résultats de ces analyses biologiques sont tous négatifs, tant au GHB qu’à d’autres substances toxiques », fait savoir le magistrat dans un communiqué.
Dans les cinq départements de la Bretagne historique pour laquelle la cour d’appel est compétente, 79 cas de ces étranges piqûres ont été enregistrés : 43 à Nantes, 15 à Rennes, 4 à Vannes et Saint-Malo et un à Brest, Saint-Nazaire et Lorient. « A l’appui des plaintes reçues, des investigations, notamment d’analyse et d’expertise ont été diligentées ». Aucun résultat, aucune explication.
Certaines personnes ont été hospitalisées
« Le motif de ces agissements, sans contrepartie associée, vol ou violences corollaires, n’est pas identifié ». « C’était très douloureux, c’est parti de la cuisse et c’est remonté jusqu’au nerf sciatique », témoignait récemment Noémie, une victime. Après ces piqûres, plusieurs personnes ont été prises de malaises, de nausées, de bouffées de chaleur ou de pertes d’équilibre. Certaines ont été hospitalisées.
Pour tenter de faire avancer les enquêtes, les policiers et gendarmes fonctionneront désormais à l’échelle régionale, voire zonale (vingt départements de l’Ouest). Les forces de l’ordre invitent les victimes éventuelles « à se faire connaître le plus rapidement possible après la commission des faits » auprès des gendarmes, policiers ou hôpitaux, afin de procéder à des constatations rapides. A ce jour, aucune seringue n’a été retrouvée et aucun suspect n’a été identifié sur les caméras de surveillance des établissements.