PROCESChauffeur de bus tué à Bayonne : L’homicide volontaire aggravé retenu contre les deux suspects par le parquet

Chauffeur de bus tué à Bayonne : L’homicide volontaire aggravé retenu contre les deux suspects par le parquet

PROCESEn juillet 2020, Philippe Monguillot, avait été violemment agressé par deux passagers après un contrôle de titre de transport, avant de décéder à l’hôpital. Le parquet a demandé leur renvoi devant les assises pour « homicide volontaire »
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • Le 5 juillet 2020, un chauffeur de bus de Bayonne était agressé violemment par deux jeunes, avant de décéder à l’hôpital.
  • Le parquet de Bayonne vient de demander le renvoi de ces deux agresseurs présumés pour homicide volontaire.
  • La défense plaide de son côté pour une requalification des faits en « coups volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».

Au cours de l’été 2020, après cinq jours de coma, Philippe Monguillot, un chauffeur de bus de 59 ans de Bayonne, marié et père de trois filles, décédait à l’hôpital. Le 5 juillet il avait été violemment agressé par deux passagers suite à un contrôle de titre de transport ayant mal tourné. Sa mort avait suscité une vague d’émotion à Bayonne, et partout en France.

Après un peu moins de deux ans d’instruction, le parquet de Bayonne vient de demander le renvoi aux assises pour homicide volontaire aggravé de deux jeunes de 24 ans soupçonnés d’avoir frappé mortellement le conducteur de bus. Dans un réquisitoire définitif rendu fin avril, les services du procureur de la République ont donc retenu la qualification d’homicide volontaire commis en réunion et sur une personne chargée de mission publique.

C’est à l’intérieur du bus, lors d’un arrêt, que l’altercation avait débuté. Le chauffeur avait asséné un coup de tête à l’un des agresseurs, avant d’être roué de coups à l’extérieur. Un coup de poing l’avait fait tomber au sol, à l’origine d’une fracture du crâne et d’une hémorragie.

La défense pour une requalification

Les avocats des deux agresseurs présumés ont tenté de battre en brèche la thèse d’un déferlement de violences, visant une requalification des faits en « coups volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », punis de quinze ans de réclusion criminelle et non de la perpétuité.

Les deux autres hommes qui se trouvaient là au moment des faits avaient été mis examen pour « non-assistance à personne en danger ». L’un d’eux pourrait être jugé pour cette qualification et pour avoir hébergé les deux jeunes, incarcérés depuis leur arrestation. Un non-lieu a été requis pour le quatrième homme.

Il appartient désormais à la juge d’instruction en charge du dossier de prendre une ordonnance de mise en accusation devant une cour d’assises pour ces chefs d’accusation, ou de les requalifier.