Terminé
Procès du 13-Novembre : « J’ai renoncé par humanité », lâche Salah Abdeslam…
LIVE•Ce mercredi, la cour doit interroger Abrini et Abdeslam sur leurs retours respectifs en Belgique. Suivez en direct cette nouvelle – et dernière – audition avec nousHélène Sergent
L’ESSENTIEL
- Salah Abdeslam doit être entendu ce mercredi par la cour d’assises spécialement composée sur son retour en Belgique la nuit des attentats du 13-Novembre et la vie dans les planques jusqu’à son interpellation le 18 mars 2016.
- Lors de son dernier interrogatoire, le dernier membre encore vivant des commandos avait refusé de répondre à la cour. Il a toutefois assuré qu’il avait volontairement refusé d’activer sa ceinture.
- Le procès doit se terminer fin juin en raison du retard pris à cause du Covid-19.
A VOIR
A LIRE
C'est la fin de ce live ! Merci d'avoir suivi ce dernier interrogatoire de Salah Abdeslam avec nous. Retrouvez toute la couverture du procès par 20 Minutes .
20h45
L’audience est suspendue pour ce soir
L’interrogatoire de Salah Abdeslam est suspendu pour aujourd’hui et devra reprendre demain en fin d’après-midi. Les questions (qui s’annoncent nombreuses) des autres parties : parquet, parties civiles puis défense, reprendront donc demain.
20h43
La cour souhaite suspendre l'interrogatoire pour ce soir
20h34
« J’ai renoncé par humanité », ose Salah Abdeslam lors de son audition
Interrogé une nouvelle fois sur les raisons de son renoncement, l’unique survivant des commandos du 13 novembre a expliqué que dans le bar où il devait passer à l’acte, il a vu des « jeunes, des très très jeunes danser, rigoler » puis ajoute : « Les parties civiles ont dit qu’elles étaient prêtes à tout entendre, et bah, j’ai renoncé par humanité en fait ».
20h31
Dans la voiture conduite par Salah Abdeslam vers le Stade de France, les terroristes « ne disent rien »
Sur le trajet entre la planque située à Bobigny et le Stade de France, l’accusé avance que les terroristes ne se sont pas parlé entre eux. « Je suis avec Bilal Hadfi mais aussi deux Irakiens et ils ne parlaient pas Français », justifie Abdeslam. Sur la route, la voiture fait un seul arrêt à la demande de Bilal Hadfi : « Il a acheté des briquets, il m’en donne un à moi et aux Irakiens ».
20h27
Comment le bar dans le 18e dans lequel Salah Abdeslam devait se faire exploser, a été choisi ?
Salah Abdeslam assure qu’il n’a « pas de souvenir » de « comment » ce bar a été sélectionné. « Je me rappelle juste que c’était un bar pas très grand mais il y avait beaucoup de personnes. Ce que je me souviens c’est qu’il était sur un angle de rue, et y’avait d’autres bars », poursuit l’accusé
20h20
Salah Abdeslam continue de répondre à toutes les questions de la cour, très calmement
Son attitude, depuis le début de son interrogatoire, tranche avec celle adoptée lors de ses deux précédents interrogatoires. Après avoir été arrogant, volontiers provocateur ou totalement silencieux, Salah Abdeslam n’a pas un mot plus haut que l’autre ce mercredi. Il prend le temps de répondre à chacune des questions qui lui sont posées, y compris lorsque les magistrates assesseure usent d’un ton plus insistant à propos de certaines de ses incohérences.
19h43
La ceinture explosive défectueuse, « c’était un mensonge », affirme de Salah Abdeslam
Interrogé en ce moment sur le contenu du testament rédigé par Abdeslam et retrouvé dans l’une des planques de la cellule, Salah Abdeslam revient sur la « version » qu’il a donnée à ses complices sur sa ceinture explosive défectueuse : « Pour le défaut de la ceinture, quand j’arrive dans la cellule, je peux pas leur dire que j’ai renoncé, j’ose pas leur dire, j’ai un peu honte de leur dire ça. J’ai gardé ça et c’est un mensonge que j’ai donné au départ et je pouvais pas me défaire de ce mensonge-là et je l’ai pris comme une réalité ».
19h26
Salah Abdeslam nuance « l’engueulade » évoquée plus tôt par Abrini lorsqu’il a rejoint la planque en Belgique
Cet après-midi, Mohamed Abrini a expliqué qu’au retour d’Abdeslam en Belgique, il s’était fait « engueulé » par deux autres membres de la cellule, parce qu’il n’était pas allé au bout de sa mission suicide. Salah Abdeslam, lui, livre une autre version, soulignant le risque de « cramer » le reste du groupe : « Ils étaient fâchés que j’arrive là. Je pouvais mettre en danger plusieurs personnes »
19h20
« J’avais peur », lâche Salah Abdeslam en évoquant les contrôles policiers lors du trajet retour vers la Belgique.
Comme l’ont expliqué hier Hamza Attou et Mohamed Amri, les deux hommes qui sont venus chercher Salah Abdeslam en France, l’accusé confirme les trois contrôles qui ont eu lieu sur la route pour rentrer en Belgique. « J’avais peur, les gendarmes étaient armés », lance Salah Abdeslam. Contrairement à ses coaccusés entendus hier, Salah Abdeslam explique qu’il s’est livré sur ce qu’il venait de vivre et sur son implication dans les attaques plus tard sur la route, après avoir dépassé le 2e barrage policier. Hier, Attou et Amri ont dit que Salah Abdeslam s’est confié à eux dès qu’il est monté dans la voiture, au départ de Châtillon en France.
19h15
« Je sais plus quoi penser à ce moment-là », assure Salah Abdeslam lorsqu’il est informé du bilan des attaques
19h02
Que s’est-il passé après son renoncement ?, demande la cour
Une fois ressorti du café dans lequel il a renoncé à sa mission, Salah Abdeslam explique que la voiture qu’il avait est tombée en panne. Il l’abandonne donc place Albert Kahn. « Je suis avec une ceinture explosive, là pour le coup, je suis cramé. Y’a deux solutions : soit j’essaie de rejoindre la Belgique, soit je dois aller jusqu’au bout et me faire exploser », développe Abdeslam.
- « Et ? », l’interroge le président de la cour
- « Et vous connaissez la suite, Monsieur le Président ».
18h46
Salah Abdeslam assure qu’il n’a pas eu connaissance des cibles des attaques en amont
Le soir du 13 novembre, Salah Abdeslam a conduit au Stade de France les trois terroristes qui se sont fait exploser devant les portes de l’enceinte sportive. « Au départ, c’était pas prévu que je les dépose (…) Moi ce que je devais faire, c’était seulement aller à l’endroit qu’on m’a indiqué. Après on m’a demandé de les déposer, j’ai fait la mission », indique-t-il à la cour. Concernant les autres membres des commandos, l’accusé assure qu’il ne savait rien des cibles choisies : « Quand j’arrive à Bobigny, je suis pas au courant du Bataclan (…) Même mon frère, je vais le voir, il a une ceinture explosive, une kalachnikov, je sais qu’il va faire une attaque mais je connais pas les cibles ».
18h36
Salah Abdeslam admet avoir loué deux des véhicules utilisés par les terroristes le soir du 13 novembre
Le président, Jean-Louis Périès lui demande qui, au sein de la cellule, lui a demandé de procéder à la location de ces voitures. « C’était à la demande de Brahim », son grand frère, répond Abdeslam.
18h32
Après son renoncement, le déroulé de la soirée d’Abdeslam est « flou », relate l’accusé
Dans son récit, Salah Abdeslam explique qu’il ne se souvient plus dans quel ordre il a procédé. Quand a-t-il abandonné la voiture ? Quand a-t-il acheté un téléphone ? Quand est-il monté dans un taxi pour se rendre en banlieue sud de Paris ? : « Sur la chronologie, je ne sais pas ce que j’ai fait en premier. C’est un peu confus ».
18h28
Salah Abdeslam assure qu’il a renoncé à se faire exploser dans un café du 18e arrondissement
Pour la première fois, Salah Abdeslam détaille le déroulé de sa soirée le 13 novembre 2015. « Je vais me rendre dans un café dans le 18e, je vais rentrer dans ce café, commander une boisson. Je vais regarder les gens qui sont autour de moi et je me suis dit : 'Non je vais pas le faire'. C’est là que j’ai renoncé, je suis sorti, j’ai pris la voiture », a lancé l’accusé.
18h25
« À partir du moment où je loue les voitures et la planque à Alfortville, tout va changer », explique Salah Abdeslam
Selon lui, le jour où Salah Abdeslam a rencontré Abdelhamid Abaaoud après avoir loué les voitures et l’une des planques utilisées par les terroristes du 13-Novembre, tout a changé. Au lieu de partir en Syrie comme lui avait proposé son frère Brahim Abdeslam, Abaaoud annonce à Salah Abdeslam que des « attaques » sont en préparation pour viser la France, qu’il doit y participer et qu’il portera une ceinture explosive. « J’étais choqué mais il a réussi à me convaincre », poursuit l’accusé au tee-shirt rayé dans le box.
18h16
« Je vais m’exprimer aujourd’hui », annonce Salah Abdeslam
Lors de son dernier interrogatoire, l’unique survivant des commandos avait fait usage de son droit au silence pour la première fois depuis le procès. Aujourd’hui, Salah Abdeslam explique qu’il ne s’est « pas senti écouté ». « J’ai parlé plusieurs fois, pendant plusieurs heures, mais j’ai senti qu’on ne m’écoutait pas (…) Je pense que depuis le début de cette affaire, on veut pas voir la personne que je suis vraiment. Les gens n’arrivent pas à accepter ce que je suis vraiment. On a cette image de moi dans les médias depuis plus de 6 ans et cette image-là ne correspond pas à ce que l’on voit aujourd’hui et ça dérange. Je fais marche arrière et j’ai décidé de m’exprimer parce que c’est la dernière fois que j’ai l’occasion de le faire », a-t-il poursuivi.
18h14
L'audience est reprise
17h50