Pass vaccinal : Quatre pompiers mis en examen en Guadeloupe après les manifestations de novembre
ENQUETE•Les quatre hommes ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer20 Minutes avec AFP
Plus de quatre mois après les heurts survenus en Guadeloupe, quatre pompiers ont été mis en examen pour « complicité de destruction par incendie » , a indiqué samedi à l’AFP le procureur de Pointe-à-Pitre Patrick Desjardins.
Ils sont aussi accusés d'« entrave à la circulation » pendant ces blocages du mois de novembre a poursuivi le magistrat, précisant que ces mises en examen dataient du 18 mars. Les quatre pompiers ont été « placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer leur activité mais ils ont interjeté appel », a précisé M. Desjardins.
« Pris en flagrant délit »
Un pompier avait été interpellé dès le mois de novembre, « pris en flagrant délit » par les gendarmes alors qu’il « transportait des pneus » vers un barrage dans un véhicule, selon la même source. Il a depuis été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.
Par ailleurs, dans une affaire distincte mais liée aux blocages de novembre, un homme a été interpellé la semaine dernière et mis en examen pour « vol avec effraction et vol en bande organisée » dans le cadre d’une enquête sur le pillage d’une armurerie de Baie-Mahault (centre de la Guadeloupe), a indiqué le procureur, ajoutant que l’homme avait été placé en détention provisoire. Les faits reprochés se sont déroulés dans la nuit du 19 au 20 novembre.
Une arme provenant de l’armurerie – « quasiment la principale pièce qui avait été volée » - a été retrouvée lors d’une perquisition au domicile du trentenaire, dans le cadre de l’enquête menée par la section de recherche de la gendarmerie. Selon le procureur, « il a reconnu son implication directe dans les faits ».
Une première interpellation
« Il s’agit de la première interpellation directement en lien avec le vol », a-t-il souligné. Un homme avait déjà été arrêté avec une arme qu’il s’était procurée via un réseau social. Il a été condamné en décembre à quinze mois de prison, dont neuf avec sursis. Son interpellation « a pu orienter l’enquête » vers le « principal suspect », a expliqué le procureur, précisant que les investigations se poursuivaient.
La Guadeloupe a connu fin 2021 un mouvement de contestation contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale qui s’est élargi à des revendications sociales, entraînant manifestations et violences urbaines.