Bretagne : Un teufeur condamné pour sa participation à la rave party de Redon
PROCES•Le jeune homme a été condamné à une amende de 3.000 euros pour s’être rebellé lors de son interpellation par les gendarmes dans la nuit du 18 au 19 juin à RedonJ.G.
Il assure qu’il voulait « juste discuter avec les gendarmes ». Un jeune homme de 20 ans était jugé mardi devant le tribunal correctionnel de Rennes pour « participation sans arme à un attroupement » et « rébellion ». L’accusé avait pris part dans la nuit du 18 au 19 juin à la rave party qui avait rassemblé environ 1.500 personnes à Redon (Ille-et-Vilaine). Le rassemblement avait été marqué par des violents affrontements entre les teufeurs et les forces de l’ordre venus les déloger.
Lors de l’intervention, le jeune homme s’était rapproché des forces de l’ordre malgré l’ordre de sommation, rapporte Ouest-France. Son interpellation avait également été musclée, l’accusé s’étant débattu en donnant des coups de pied aux gendarmes. Pour ces faits, le tribunal l’a condamné à une amende de 3.000 euros. Mi-novembre, trois participants avaient déjà été condamnés à des peines de quatre à six mois de prison avec sursis pour des violences sur les gendarmes.
Les plaintes pour violences classées sans suite
Cette condamnation intervient quelques jours seulement après les conclusions de l’enquête sur la rave party de Redon où un jeune homme de 22 ans avait eu la main arrachée. Ce dernier avait porté plainte pour « violence volontaire aggravée ayant entraîné une infirmité permanente » et pour « non-assistance à personne en danger ». Mais le parquet a décidé de les classer sans suite. Selon le procureur de la République de Rennes, les forces de l’ordre ont ce soir-là fait un usage « nécessaire et proportionné de la force » lors des affrontements avec les teufeurs.
Une enquête de Mediapart démontrait également que la préfecture avait empêché les pompiers de porter secours aux blessés sur le site. De fausses accusations pour le parquet qui a assuré qu’« aucune directive tendant à empêcher l’action des secours » n’avait été donnée. Le procureur a également ajouté que « le délai de prise en charge de la victime et les soins qui lui ont été apportés n’ont nullement aggravé sa situation médicale ou constitué une perte de chance ».