Rouen : Un vétérinaire condamné pour des violences sur des chiens
ANIMAUX•Un vétérinaire a été condamné par la cour d’appel de Rouen (Seine-Maritime) pour avoir battu deux chiens dans la cour de son cabinet20 Minutes avec agences
Dans la vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux en février 2020, on le voyait frapper à coups de pied et jeter en l’air Jack, un petit Jack Russell blanc, le coinçant derrière une poubelle. Les images, glaçantes, avaient été captées par une voisine du cabinet de ce vétérinaire de l’Eure, dans la commune de Vironvay, près de Louviers. L’association Stéphane Lamart pour la défense des animaux avait pris le relais. Deux ans plus tard, la justice est passée aussi. Poursuivi dans un premier temps devant le tribunal correction d’Evreux, le praticien avait été relaxé, il y a un an. Mais ce mercredi, il a été condamné, rapporte France 3 Normandie.
La procureure de la République, qui demandait six mois de prison avec sursis et une interdiction d’exercer pendant cinq ans, avait rapidement fait appel du jugement. La cour d’appel de Rouen (Seine-Maritime) l’a reconnu coupable, « mais il peut toujours exercer », relève Paris Normandie. Il devra s’acquitter d’une amende de 5.000 euros, plus des dommages et intérêts à chacune des trois parties civiles (l’association Stéphane Lamart, la fondation Brigitte Bardot et l’ordre des vétérinaires de France). Pas de prison avec sursis, ni de mise à l’arrêt de son activité professionnelle.
« Les méthodes qui étaient les siennes n’étaient plus acceptables »
Devant le tribunal, le vétérinaire devait répondre de violences contre deux chiens : Jack mais aussi Don Corleone (un American Staff). La cour d’appel a reconnu les « sévices » à l’encontre de Jack, raison de la condamnation, mais requalifié les faits concernant Don Corleone en simple « maltraitance », c’est-à-dire une contravention de quatrième classe, détaille Actu.fr.
« Le but était de rééduquer ces chiens pour qu’ils respectent une hiérarchie et qu’ils ne mettent personne en danger. Ils étaient violents et agressifs envers les autres animaux. Les cris de douleur que l’on entend sur la vidéo, ce sont ceux des chiots que le jack avait attaqués », avait justifié le prévenu à l’audience, raconte Paris Normandie.
Son avocat, qui explique sur France 3 que son client « a compris que les méthodes qui étaient les siennes, bien que relativement efficaces, n’étaient plus acceptables dans la société d’aujourd’hui » envisagerait néanmoins de se pourvoir en cassation.