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Condamnés pour avoir tenté d’extorquer de l’argent à une femme enceinte

Béziers : Condamnés pour avoir frappé une femme enceinte qui refusait de leur donner de l'argent

AGRESSIONC'est un magistrat qui est intervenu pour faire cesser l'agression
Nicolas Bonzom

N.B.

L'essentiel

  • Trois individus ont été condamnés pour avoir frappé une femme enceinte qui refusait de leur donner de l'argent, mercredi, par le tribunal correctionnel de Béziers.
  • Jusqu'à quatre ans de prison ont été prononcés à leur encontre.
  • Un magistrat, qui sortait d'une audience tardive, avait fait cesser l'agression.

Jusqu’à quatre ans de prison ont été prononcés par le tribunal correctionnel de Béziers (Hérault), mercredi, à l’encontre de deux hommes et d’une femme, poursuivis l’extorsion avec violences d’une femme enceinte, dans la nuit du 19 au 20 janvier, dans le centre-ville de la sous-préfecture de l'Hérault.

Cette nuit-là, tandis qu’un magistrat quittait le tribunal à l’issue d’une audience tardive, il avait porté assistance à une jeune femme, enceinte de cinq mois, qui était au sol et qui semblait avoir été agressée par deux hommes et une femme. Le magistrat avait alerté les forces de l’ordre, et la police municipale avait conduit les suspects au commissariat, relate Raphaël Balland, le procureur de la République de Béziers.

Elle avait fini par accepter de les accompagner à un distributeur

La victime avait expliqué qu’elle avait été violentée, à son domicile, par son frère, qu’elle hébergeait, et une femme qui l’accompagnait, « parce qu’elle avait refusé de leur donner de l’argent ». Elle avait accepté de les accompagner à un distributeur, mais elle avait demandé à un homme, devant son immeuble, d’appeler les secours. « Celui-ci s’avérant être l’ami de la femme l’ayant agressée, il l’avait attrapée par le bras pour la faire chuter », avant d’être frappée par le trio jusqu’à l’arrivée du magistrat, note le procureur.

Les suspects, alcoolisés au moment de leur arrestation, avaient donné des explications confuses, avant de reconnaître « avoir commis des violences et demandé de l’argent à la victime, à l’exception de l’homme resté en bas de l’immeuble qui reconnaissait seulement avoir pris le téléphone de celle-ci pour l’empêcher d’appeler la police. »

Devant le tribunal correctionnel, les trois prévenus ont continué à livrer leurs versions, en minimisant celle de la plaignante. Le frère de la plaignante et la femme qui l’accompagnait au moment des faits ont écopé de 4 ans de prison, et le troisième à 30 mois, dont 12 mois assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans.