Elle a plaidé l’amnésie et son avocat a dit à sa place qu’elle avait des remords. La Dépêche du Midi raconte dans son édition du jour le rocambolesque procès, mardi à Montauban, d’une octogénaire habitant dans le Tarn-et-Garonne qui a abusé de la naïveté de son voisin.

L’affaire tourne autour d’une boîte à biscuit en fer, dans laquelle il gardait les économies d’une vie : 36.300 euros en argent liquide et les bijoux de sa défunte épouse. Au cours de l’été 2020, le vieil homme s’apprête à être hospitalisé. Craignant un cambriolage en son absence, il confie son « trésor » à sa voisine. Une confiance bien mal placée puisqu’à son retour, l’octogénaire plutôt aisée dans la vie, a refusé de le lui restituer. Elle est même allée jusqu’à appeler les gendarmes un jour où il venait lui réclamer son dû.

Perquisition infructueuse

L’enquête a duré des mois, nécessité une perquisition infructueuse, des réquisitions bancaires. Et ce n’est qu’après avoir reçu la convocation à son procès pour « abus de confiance » que la prévenue a consenti à ramener à la gendarmerie la somme de 29.300 euros, retrouvée, a-t-elle avancé, dans une armoire de son sous-sol.

Selon le quotidien régional, en plus de la restitution du magot, le tribunal a condamné l’octogénaire indélicate à verser 2.100 euros de préjudice moral à son voisin et à s’acquitter d’une amende de 3.000 euros, dont 1.500 avec sursis.