HARCELEMENTMila agressée dans Lyon, le parquet ouvre une enquête

Affaire Mila : Enquête ouverte après une agression contre la jeune femme à Lyon

HARCELEMENTLe parquet de Lyon a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour agression sexuelle, vol en réunion et outrages sexistes
Diane Regny

D.R. avec AFP

Mila revient sur le devant de la scène médiatique. Quelques jours après avoir dénoncé une agression dont elle s’est dit être victime, le parquet de Lyon annonce ce mardi l’ouverture d’une information judiciaire pour agression sexuelle, vol en réunion et outrages sexistes.

La jeune femme, brutalement sortie de l’anonymat en 2020, après la publication d’une vidéo sur Instagram dans laquelle elle critiquait l’islam, a enregistré des vidéos samedi alors qu’elle déambulait sur les quais du Rhône, à Lyon. Sur certaines de ses vidéos, on pouvait voir plusieurs hommes l’invectiver et l’un d’entre eux essayer de lui voler son téléphone. Selon elle, un des deux hommes aurait alors frotté son sexe contre elle. Mila avait ensuite expliqué avoir été secourue par un « joggeur qui passait ».

Un deuxième homme recherché

« Les investigations [vont] se poursuivre sur commission rogatoire notamment dans le but d’identifier et d’interpeller un deuxième mis en cause », précise le parquet de Lyon. L’autre individu, déjà interpellé, va être placé en garde à vue et déféré.

Au moment de son agression samedi, Mila n’était pas escortée, alors qu’elle se trouve sous protection policière depuis la publication d’une vidéo critiquant le Coran et l’islam en janvier 2020. Alors âgée de 16 ans, elle avait été contrainte de quitter son lycée.

Vague de cyberharcèlements

En novembre de la même année, elle avait été victime d’un « raid » numérique après avoir publié sur le réseau social TikTok une nouvelle vidéo dans laquelle elle s’en prenait vertement à ses détracteurs et à l’islam.

Mila, qui revendique son droit au blasphème et critique régulièrement l’islam, a été la cible d’une vague massive de cyberharcèlement. En juillet 2021, onze personnes ont été condamnées pour ces faits à des peines allant de quatre à six mois de prison avec sursis.