La cour d’assises de Saint-Denis de La Réunion a condamné lundi à trente ans de réclusion Ridaï-Mdallah Mari, jugé pour l’ assassinat d’une étudiante. En 2018, il avait poignardé et éviscéré la jeune femme de 19 ans, affirmant qu’elle était « le diable ». La peine est conforme à celle requise par l’avocate générale à l’encontre de l’accusé, fiché S et défavorablement connu de la justice avant le crime.

Une violence extrême

Les faits, d’une « grande sauvagerie » selon le procureur de la République de Saint-Denis de l’époque, s’étaient produits dans l’appartement qu’occupait l’accusé, dans le quartier en général calme de Sainte-Marie. Prévenus par des voisins alertés par les cris de la victime, les hommes du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) avaient dû longuement parlementer avec l’homme qui s’était retranché chez lui avant de l’arrêter.

Ils avaient découvert à l’intérieur une scène témoignant d’une violence extrême. Les propos du tueur avaient jeté le doute sur son état mental, mais les experts psychiatriques ont estimé qu’il n’y avait pas d’abolition ou d’altération de son discernement. A l’audience, l’accusé a répété qu’il avait tué la jeune fille « pour sauver l’humanité ». « Vous irez tous en enfer » a-t-il menacé à l’audience.