CONDAMNATIONTwitter devra détailler ses moyens de lutte contre la haine en ligne

Haine en ligne : Twitter devra désormais dêtre plus transparent et détailler ses moyens de lutte

CONDAMNATIONTwitter a également été condamné à verser 1.500 euros de dommages et intérêts, entre autres, à SOS Racisme ou SOS Homophobie
M.F avec AFP

M.F avec AFP

L’heure de rendre des comptes a sonné pour Twitter. La cour d’appel de Paris a confirmé jeudi le jugement en première instance du tribunal correctionnel ordonnant au réseau social de détailler ses moyens de lutte contre la haine en ligne. Dans son arrêt, elle condamne en outre Twitter à verser 1.500 euros de dommages et intérêts à plusieurs associations dont SOS Racisme, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et SOS Homophobie.

En juillet dernier, le tribunal correctionnel de Paris avait ordonné à Twitter international, la communication de « tout document administratif, contractuel, technique ou commercial relatif aux moyens matériels et humains mis en œuvre » pour « lutter contre la diffusion des infractions d’apologie de crimes contre l’humanité, d’incitation à la haine raciale, à la haine à l’égard de personnes à raison de leur sexe ».

Quelles données va devoir transmettre Twitter ?

La société devait aussi détailler « le nombre, la localisation, la nationalité, la langue des personnes affectées au traitement des signalements provenant des utilisateurs de la plateforme française », « le nombre de signalements », « les critères et le nombre des retraits subséquents » ainsi que « le nombre d’informations transmises aux autorités publiques compétentes, en particulier au parquet ». Twitter avait fait appel de cette décision.

Six associations, SOS Racisme, la Licra, SOS Homophobie, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), J’accuse ! Action internationale pour la justice (AIPJ) et le MRAP avaient assigné le réseau social devant le tribunal de Paris en mai 2020 en estimant que l’entreprise manquait de façon « ancienne et persistante » à ses obligations de modération.