Rennes : Les membres d’un vaste réseau de trafic de cocaïne devant la justice
DROGUE•Vingt-neuf personnes comparaissent à partir de ce lundi devant la juridiction interrégionale spécialisée de RennesJérôme Gicquel
L'essentiel
- Vingt-neuf personnes comparaissent à partir de ce lundi devant la juridiction interrégionale spécialisée de Rennes pour un vaste trafic de cocaïne.
- La drogue arrivait en provenance de la Guyane ou du Suriname, acheminée par avion par des mules.
- Plus de 300 gendarmes avaient été mobilisés lors du coup de filet en janvier 2020.
C’est un procès d’ampleur qui s’ouvre ce lundi devant la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Rennes avec 29 prévenus qui vont être jugés pour un important trafic de drogue opéré entre la Guyane et l’Ille-et-Vilaine. L’enquête avait démarré en 2018 avec la mise au jour d’un réseau de trafiquants qui importait de la cocaïne depuis la Guyane ou le Suriname sur le sol français.
Pour acheminer la drogue, ils faisaient appel à des mules qui la cachaient dans leurs vêtements ou bien encore l’ingurgitaient. La marchandise était ensuite récupérée par un individu directement à l’aéroport d’Orly ou en gare de Rennes ou alors elle transitait par les Hauts-de-France avant d’être écoulée en Ille-et-Vilaine. Selon les enquêteurs, environ trois à cinq kilos de cocaïne ont été acheminés de la sorte chaque semaine pendant un peu plus d’un an.
Les prévenus encourent des peines de dix ans de prison
Rapidement, le chef présumé de ce trafic en métropole avait été identifié et une information judiciaire avait été ouverte le 3 juillet 2019. Au début de l’année 2020, un coup de filet avait été mené contre cette organisation criminelle avec l’interpellation de 29 individus, dont plusieurs femmes, en Guyane et en France métropolitaine. Plus de 300 gendarmes avaient été mobilisés sur cette opération qui avait également débouché sur la saisie de 100.000 euros en numéraire et près de cinq kilos de cocaïne.
Plusieurs protagonistes secondaires de cette affaire avaient ensuite été interpellés et quatre mandats d’arrêt délivrés contre des auteurs en fuite. A l’issue de l’instruction, le juge de la Jirs a renvoyé devant le tribunal correctionnel 29 mis en examen, dont cinq femmes et quatre individus recherchés dans le cadre de mandats d’arrêt.
Sur les 29 prévenus, sept hommes, âgés de 25 à 57 ans, ont été placés en détention provisoire et 17 autres sous contrôle judiciaire. « Ils encourent une peine de dix ans d’emprisonnement, doublée en cas de récidive légale, outre de fortes peines d’amendes délictuelle et douanière et la confiscation de leurs biens », indique dans un communiqué Philippe Astruc, le procureur de la République de Rennes. Le procès doit durer jusqu’au 26 novembre.