Un pare-soleil siglé gendarmerie, de fausses cartes et un gyrophare : la panoplie complète a longtemps trompé les forces de l’ordre. La Dépêche du Midi relate dans son édition du jour, le procès d’un homme de 60 ans condamné mercredi à Toulouse à 8 mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende pour s’être fait passer pour un colonel de gendarmerie. Ce patron d’une entreprise de sécurité qui emploie d’ex-militaires, n’était en fait que colonel de réserve et simple volontaire dans la gendarmerie.

Le sexagénaire a fait une virée de trop pendant le confinement. Intercepté à grande vitesse à Léguevin, au nord de Toulouse, au mois d’avril 2020, il a rejoué son manège habituel de gradé proche de la direction générale de la gendarmerie. Ses « collègues » l’ont laissé repartir, mais un des militaires a eu un doute. L’enquête ouverte a démontré qu’il avait été flashé une dizaine de fois dans toute la France et qu’il n’hésitait pas à sortir une carte diplomatique. Car l’homme a aussi été, à titre bénévole, consul honoraire d’Albanie. Le prévenu achetait son matériel à la boutique officielle de la gendarmerie. Il a plaidé ignorer qu’il ne pouvait s’en servir.