COMMERCEUn grossiste qui vendait des tomates étrangères « origine France » condamné

Bretagne : Condamnation confirmée pour le grossiste qui vendait des tomates étrangères « origine France »

COMMERCEL'entreprise Chéritel a également été condamnée pour avior fait travailler des salariés bulgares en intérim
Illustration de tomates ici stockées dans des cagettes chez un grossiste.
Illustration de tomates ici stockées dans des cagettes chez un grossiste.  - C. Allain / 20 Minutes
Camille Allain

C. A.

La cour d’appel a confirmé sa culpabilité. Installé près de Guingamp, dans les Côtes d’Armor, le grossiste Chéritel a de nouveau été condamné à des peines de prison avec sursis et à des amendes pour avoir vendu des tomates étrangères sous l'étiquette « origine France ». La cour d’appel de Rennes a condamné Jean Chéritel et son entreprise à une amende de 70.000 euros, ainsi que la confiscation de 200.000 euros sur les comptes, rapporte Ouest-France​.

Les enquêteurs de la répression des fraudes avaient établi que d’importantes quantités de tomates étrangères achetées par l’usine avaient été, en 2017, revendues « francisées » à la grande distribution.

L’entreprise Chéritel a également vu la cour d’appel maintenir la condamnation concernant l’emploi de travailleurs bulgares en intérim. L’amende dont la société devra s’acquitter a en revanche été allégée, passant de 261.000 à 80.000 euros.

Le grossiste attaque en diffamation

Le grossiste costarmoricain avait été épinglé par la journaliste bretonne Inès Léraud, qui avait dénoncé « les multiples abus d’un groupe agro-industriel breton » dans un article publié sur le site Basta. Des poursuites avaient été engagées par le groupe, avant d'être abandonnées en début d'année.

Le grossiste avait maintenu sa plainte en diffamation à l'encontre de trois syndicalistes qui avaient dénoncé les conditions de travail de certains intérimaires employés par Chéritel. La justice avait relaxé les trois membres de la CFDT.