Balcon effondré à Angers : Cinq personnes jugées en février 2022, plus de cinq ans après le drame
PROCES•Parmi les prévenus jugés pour homicides et blessures involontaires se trouvent le chef de l’entreprise de construction, le conducteur de travaux ou encore le chef de chantier20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- Dans la soirée du 15 octobre 2016, 18 jeunes avaient basculé dans le vide lors de l’effondrement d’un balcon.
- L'accident avait fait quatre morts.
- Le procès est prévu à partir du 9 février 2022 pour une période de trois semaines.
L’accident avait fait quatre morts et quatorze blessés, en majorité des étudiants. Plus de cinq ans après l’effondrement d’un balcon à Angers, cinq personnes seront jugées en février devant le tribunal correctionnel pour homicides et blessures involontaires. L’ordonnance de renvoi en correctionnelle a été rendue fin septembre, a indiqué le parquet, confirmant une information de la presse locale.
Le procès est prévu à partir du 9 février 2022 pour une période de trois semaines. « On estime qu’on pourrait avoir une soixantaine de personnes qui se constitueraient parties civiles », a indiqué le procureur d’Angers Éric Bouillard. Parmi les personnes appelées à comparaître, figurent le chef de l’entreprise de construction (72 ans), le conducteur de travaux (52 ans), le chef de chantier (63 ans), l’architecte (65 ans) et le représentant du bureau de vérification Apave (83 ans). Tous ont un casier judiciaire vierge.
Chute mortelle du 3e étage
Dans la soirée du 15 octobre 2016, 18 jeunes avaient basculé dans le vide lors de l’effondrement d’un balcon au 3e étage de la résidence « Le Surcourf » dans le centre-ville d’Angers. Le balcon avait entraîné dans sa chute les deux balcons des étages inférieurs. Quatre des victimes, trois hommes de 21, 23 et 25 ans, ainsi qu’une jeune fille de 18 ans, avaient été tués. Quatorze avaient été blessés. Le drame s’était produit lors d’une crémaillère organisée par deux jeunes filles, rassemblant une trentaine d’amis, en majorité des étudiants en droit.
En mai 2021, la cour d’appel d’Angers a rejeté une demande d’enquête complémentaire sur un défaut d’entretien du balcon formulée auprès de la chambre de l’instruction par les avocats de deux des cinq mis en examen et par ceux de victimes et de leurs familles.