Jean Messiha a comparu devant le tribunal de Versailles lundi pour injure publique à l’encontre du préfet des Yvelines. Ce dernier avait déposé plainte après la publication d’un tweet sur le compte du polémiste de CNews, le 11 février dernier. Dans son message, Jean Messiha avait accusé Jean-Jacques Brot d’être « l’ami des islamistes », rapporte Le Parisien. Il avait ensuite précisé : « La collaboration des préfets, un triste retour des heures les plus sombres ».

A l’époque, le préfet des Yvelines avait réagi dans Le Monde aux propos de Didier Lemaire, professeur de philosophie à Trappes. Celui-ci avait dénoncé la progression de l' islamisme et d’une « emprise communautaire toujours plus forte » dans la ville. Jean-Jacques Brot avait ainsi estimé que l’enseignant était arrivé « avec un bulldozer » pour « saccage (r) nos efforts ».

« L’injure est caractérisée » selon le procureur

Au cours de l’audience de lundi, Jean Messiha a présenté des excuses tout en assumant ses propos : « Le préfet est sorti de sa réserve, j’ai essayé de manière un peu hardie et sans doute polémique de lui répondre », a-t-il expliqué selon le quotidien francilien. L’homme de télévision a également précisé son envie de participer au débat sur l’islamisme.

Le procureur de la République, qui évoque le dérapage d’un simple « commentateur de plateau », a réclamé la peine maximum de 12.000 euros d’amende. « L’injure est caractérisée, il n’y a pas d’autre volonté que celle de nuire », a-t-il estimé. Le préfet, par la voix de son avocat, demande de son côté 3.000 euros de dommages et intérêts, qu’il reversera à des associations. Le verdict sera rendu le 18 octobre prochain.