Ses avocats s’y attendaient un peu. Cédric Jubillar, mis en examen et écroué depuis le 18 juin pour « homicide volontaire sur conjoint » reste en détention. Après le rejet de sa demande de remise en liberté au début du mois de septembre, ses avocats avaient formé un appel, examiné la semaine dernière devant la chambre de l’instruction.

« Il est urgent d’attendre qu’il soit entendu », a réagi sur le ton de l’ironie l’un de ses trois avocats, Alexandre Martin. Le mari de Delphine Jubillar, une infirmière de 33 ans disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, doit être entendu par le juge d’instruction au cours du mois d’octobre. Ses avocats espèrent avoir d’ici là les résultats des analyses de la couette, lavée par Cédric Jubillar après la disparition de sa femme.

Changer de maison d’arrêt

D’ici là, ce dernier restera à l’isolement à la maison d’arrêt de Seysses. Des conditions de détention dans lesquelles il se trouve depuis son placement en détention et qui demeureront les mêmes au cours des trois prochains mois. Vendredi, ses avocats ont en effet plaidé devant le directeur de l’établissement pénitentiaire pour qu’il sorte de l’isolement. « L’une des motivations essentielles de ce refus c’est qu’il n’y a pas de possibilité d’encellulement individuel », poursuit Alexandre Martin qui va demander son transfert dans une autre maison d’arrêt « dans des conditions dignes ».