Corse : Jacques Santoni, chef de la bande du « Petit Bar », remis en liberté pour raisons médicales
BANDITISME•Jacques Santoni, chef présumé de la bande criminelle corse du « Petit Bar » a été remis en liberté pour raisons médicales20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- Jacques Santoni, chef présumé de la bande du « Petit Bar », en Corse, a été remis en liberté jeudi pour raisons médicales.
- Il reste mis en examen pour extorsion en bande organisée, blanchiment aggravé et association de malfaiteurs dans une vaste enquête financière liée à cette bande criminelle.
Le chef présumé de la bande criminelle corse du « Petit Bar », est libre. Jacques Santoni, tétraplégique, a été remis en liberté ce jeudi pour raisons médicales, a-t-on appris ce vendredi auprès de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille et de son avocat.
Jacques Santoni, 43 ans et handicapé depuis un accident de moto en 2003, a été mis en examen en janvier par un juge d’instruction de la JIRS de Marseille et écroué, notamment pour extorsion en bande organisée, blanchiment aggravé et association de malfaiteurs dans une vaste enquête financière liée à cette bande criminelle.
Interdiction de se rendre en Corse
La chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence « a ordonné sans délai sa mise en liberté sans aucune autre considération, à la lecture de son état de santé qui est incompatible avec la détention », s’est félicité auprès de l’AFP son avocat, Me Pascal Garbarini, confirmant une information de Corse-Matin. Il a rappelé que « 17 experts judiciaires se sont prononcés sur le cas de Jacques Santoni et ont tous dit, de manière individuelle ou en collège, que l’état de santé est incompatible avec la détention ».
Jacques Santoni, mis en cause dans plusieurs dossiers liés au grand banditisme insulaire, est soumis à un contrôle judiciaire lui interdisant de se rendre en Corse et d’entrer en contact avec ses co-mis en examen, a précisé son avocat.
L’avocat général avait requis le maintien en détention « compte tenu de sa personnalité » et avait demandé une nouvelle expertise médicale. « Je me félicite que la cour ait pris en compte la situation raisonnée de Jacques Santoni et ait fait du droit en laissant de côté d’autres considérations qui n’ont rien à faire dans des procédures judiciaires », a ajouté Me Garbarini.
Situation « incompatible avec la détention »
Lors d’une précédente audience de demande de mise en liberté qui avait été refusée début juillet, Me Garbarini avait fait valoir un certificat médical d’un médecin de l’Etablissement public de santé national de Fresnes, où il était incarcéré, qui estimait sa situation « durablement et définitivement incompatible avec la détention ».
« Fresnes reste en capacité de prendre en charge Jacques Santoni. Il est incarcéré dans un établissement de santé où on lui apporte tous les soins nécessaires de kinésithérapie, d’ergothérapie même s’il ne les a pas toujours acceptés », avait alors fait valoir l’avocat général Pierre Arpaïa en requérant son maintien en détention. Me Garbarini a précisé ce vendredi avoir fourni un nouveau certificat médical qui date du 3 août et qui « affirmait que son état de santé ne s’était pas arrangé ».