PROCESBrigitte Bardot condamnée pour avoir traité Willy Scharen de « sous-homme »

Arras : Brigitte Bardot condamnée pour avoir traité le patron des chasseurs de « sous-homme »

PROCESDans un éditorial, publié en 2019 sur le site Internet de sa fondation, Brigitte Bardot avait copieusement insulté le président de la Fédération nationale des chasseurs
Mikaël Libert

Mikaël Libert

L'essentiel

  • Brigitte Bardot était jugée en mai dernier pour avoir insulté le patron des chasseurs.
  • Dans un édito publié sur Internet, elle qualifiait les chasseurs de « sous-hommes ».
  • Le tribunal d’Arras l’a reconnue coupable et l’a condamnée à une amende de 5.000 euros et 1.000 euros de dommages et intérêts.

BB condamnée. Mardi, le tribunal correctionnel d’Arras, dans le Pas-de-Calais, a rendu son jugement dans le dossier qui opposait le patron des chasseurs, Willy Schraen, à Brigitte Bardot, présidente de la fondation éponyme. L’ancienne actrice a été reconnue coupable d’injures publiques.

Fin mai, Brigitte Bardot était jugée pour des propos tenus dans un éditorial publié sur le site Internet de sa fondation. Des mots « un peu crus » de l’aveu même de l’actrice qui, absente au procès, avait reconnu et assumé les faits qui lui étaient reprochés dans une lettre remise au président du tribunal. Dans le texte incriminé, les chasseurs, et particulièrement le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), Willy Schraen, étaient qualifiés de « sous-hommes […] aux trognes d’ivrognes » et de « terroristes du monde animal ».

La « persistance dans l’action délinquante »

A l’audience, le ministère public avait requis 6.000 euros d’amende contre Brigitte Bardot, notamment en raison de la « persistance dans l’action délinquante », l’ancienne actrice ayant déjà été condamnée à plusieurs reprises pour des propos diffamatoires envers les chasseurs.

Dans sa décision, le tribunal s’est montré un peu moins sévère. Brigitte Bardot a été condamnée à 5.000 euros d’amende pour les faits d’injure publique. Elle devra par ailleurs s’acquitter de 1.000 euros de dommages et intérêts au bénéfice de Willy Schraen ainsi que 1.000 euros au titre des frais de justice. « C’est une décision exemplaire qui était attendue avec beaucoup d’espoir, car il n’est plus possible de laisser les chasseurs se faire insulter aussi violemment », a réagi le président de la FNC.

En dernier lieu, le tribunal a exhorté l’ancienne actrice à supprimer les passages incriminés de l’éditorial publié sur le site de la Fondation Brigitte Bardot et à les remplacer pas des extraits du jugement. Ce mercredi, le texte avait disparu. A la place, un autre éditorial dans lequel il n’est plus question de chasseurs mais de virus, de « course au pognon » et de religions…