PROCESUn cadre de Groupama jugé pour insultes racistes en Martinique

Martinique : Un cadre de Groupama jugé en septembre pour insultes racistes envers un salarié

PROCESLe groupe a renvoyé ce salarié après une vague de grèves dans plusieurs agences antillaises
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un cadre du groupe d’assurances Groupama ​sera jugé le 21 septembre pour avoir traité de « sale nègre » un salarié de son établissement Antilles-Guyane à Fort-de-France. De son côté, Groupama a déjà décidé de renvoyer le salarié auteur des insultes, après une réunion extraordinaire d’un conseil d’administration et d’un conseil économique et social (CES).

Après cette agression verbale, les salariés de Groupama avaient cessé jeudi le travail en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane avant d’exiger le départ du cadre incriminé. Celui-ci, dans un mail adressé à l’ensemble de ses anciens collègues s’est excusé et a condamné son attitude. Ses propos avaient été fermement condamnés par la direction dès vendredi.

Pas de retenue de salaire pour les grévistes

« Le mouvement social débuté le 17 juin à Groupama Antilles-Guyane, à l’issue d’une altercation entre deux collaborateurs avec propos racistes, a trouvé son dénouement aujourd’hui 21 juin, avec la signature d’un protocole de sortie de conflit signé par l’ensemble des organisations syndicales », a par ailleurs indiqué le groupe dans un communiqué.

Le protocole de sortie de crise prévoit la reprise du travail dès mardi, et « aucune retenue sur salaire n’a été engagée à l’encontre des salariés grévistes », précise le groupe. La structure mutualiste, décentralisée, emploie 220 personnes sur les trois territoires.

« Ni nos valeurs ni notre identité »

Cet acte « ne reflète ni nos valeurs ni notre identité », avaient expliqué le président Jacques-Charles Christophe et le directeur général Patrick Raynaud. Avant de préciser : « Groupama Antilles-Guyane, c’est une communauté d’hommes et de femmes, élus et salariés, qui incarnent de vraies valeurs de proximité, de responsabilité, de solidarité, d’engagement et de respect ».

Quant à la victime des insultes, un délégué syndical de Force Ouvrière (FO), il a tenu à remercier direction et personnel dans un communiqué publié samedi, rappelant que de tels actes « entrent malheureusement dans une banalisation du fait de leur répétition ».