ENQUETEHuit hommes interpellés après l'agression d'un policier dans la Loire

Loire : Huit hommes interpellés après l'agression d'un policier, gravement blessé à la tête

ENQUETEDouze jours après l'agression d'un policier, en pleine intervention pour tapage nocturne à Rive-de-Gier (Loire), huit hommes ont été interpellés ce mercredi matin
Jérémy Laugier

J.Lau. avec AFP

Pas moins de 84 policiers ont été mobilisés depuis 12 jours dans la Loire, dont ceux de la Brigade de recherche et d’intervention de la police judiciaire et de deux antennes du Raid. L’enquête autour de l’agression d’un policier, gravement blessé à la tête par un projectile dans la nuit du 13 au 14 mai lors d’une intervention à Rive-de-Gier (Loire), vient de s’accélérer ce mercredi matin. Huit hommes ont ainsi été interpellés à Rive-de-Gier et Saint-Chamond (Loire) ainsi qu’à Givors (Rhône), a-t-on appris de sources policière et judiciaire.

La quasi-totalité des objectifs ciblés ont été interpellés et placés en garde à vue à Saint-Chamond et Saint-Etienne, précise ce mercredi une source policière. Peu après minuit, dans la nuit du 13 au 14 mai au cœur d’un quartier populaire de Rive-de-Gier, un brigadier-chef de 51 ans du commissariat de Saint-Chamond était intervenu avec trois policiers pour tapage nocturne. Ce père de deux enfants avait reçu un projectile de nature indéterminée à la tête.

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La victime ne devrait pas reprendre le travail avant plusieurs mois

Il avait perdu connaissance et s’était écroulé au sol, dans une rue de cette ville de l’agglomération stéphanoise. Conduit au CHU de Saint-Etienne pour y être opéré, il avait été placé quelques heures dans un coma artificiel. Ressorti de l’hôpital le 21 mai, le fonctionnaire bénéficie pour l’instant d’une interruption totale de travail (ITT) de 30 jours mais il ne devrait pas reprendre le travail avant plusieurs mois, selon une autre source policière.

Le procureur de la République de Saint-Etienne, David Charmatz, a pour sa part annoncé mardi la saisine d’un juge d’instruction dans le cadre de l’ouverture d’une « information judiciaire pour blessures volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique, avec arme et en réunion, ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours ». Ces faits sont passibles de 10 ans d’emprisonnement.