Lille : Deux jeunes mis en examen pour « complicité » après l’incendie d’une école
ENQUETE•Après la destruction partielle d’une école maternelle lilloise, un jeune majeur a été placé en détention provisoire et un mineur en centre éducatif renforcéL'essentiel
- Le 29 avril, une école maternelle avait été partiellement détruite dans un incendie volontaire à Lille.
- L’enquête a permis d’identifier deux suspects qui ont été mis en examen, l’un ayant été placé en détention provisoire.
- Le parquet de Lille confirme l’implication d’autres personnes dans l’incendie et dans les violences subies par les pompiers lors de leur intervention.
Jeudi, les deux jeunes hommes interpellés dans le cadre de l’enquête ouverte après l’incendie d’une école maternelle lilloise ont été mis en examen par un juge d’instruction a-t-on appris auprès du parquet de Lille.
Les investigations des policiers avaient permis, mardi, d’interpeller deux personnes suspectées d’avoir participé à l’incendie de l’école Hachette, dans le quartier populaire Faubourg de Béthune, à Lille. Placés en garde à vue, les individus, un jeune majeur et un mineur de 13 ans, ont été déférés au parquet, jeudi, puis présentés à un juge d’instruction afin d’être mis en examen « en tant que complices ». Le majeur a été placé en détention provisoire et le mineur a été placé sous contrôle judiciaire dans un centre éducatif renforcé.
« Plusieurs départs de feu causés par des hydrocarbures »
Les investigations diligentées dans le cadre de l’information judiciaire ouverte du chef de « destruction d’un bien public par un moyen dangereux en bande organisée » ont rapidement pu établir que le feu était d’origine criminelle. Il a en effet été constaté « plusieurs départs de feu causés par des hydrocarbures, confirmant ainsi l’hypothèse d’un incendie volontaire », explique le parquet.
L’enquête se poursuit « pour identifier les autres personnes impliquées » dans l’incendie. Il s’agira aussi de retrouver les personnes « ayant participé aux violences commises à l’encontre des pompiers et des forces de l’ordre », ajoute le parquet. En effet, selon le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Nord, les pompiers avaient été visés par des tires de mortiers d’artifice dès leur arrivée sur les lieux du sinistre. Ils avaient dû faire appel à des renforts de police afin de pouvoir travailler en sécurité.