Personne ne sortira de prison pour l’instant. Jeudi, le voisin de Jérôme Gaillard, ex-mari et meurtrier présumé de Magali Blandin, a été maintenu en détention. Cet homme de nationalité géorgienne avait sollicité une demande de remise en liberté, ce que la chambre de l’instruction lui a refusé, rapporte Ouest-France. Cet homme de 31 ans est soupçonné d’avoir « conseillé » son ami Jérôme Gaillard et présenté certaines connaissances de la communauté géorgienne susceptibles de tuer sa femme, avec qui il était en instance de divorce.

Le corps sans vie de la mère de famille âgée de 42 ans avait été retrouvé le 20 mars 2021 dans un bois situé à Boisgervilly, à quelques kilomètres de Montauban-de-Bretagne, où vivait son mari. Ce dernier a reconnu l’avoir tuée à coup de batte de base-ball le 11 février à Montfort-sur-Meu.

D’après son avocat, Jérôme Gaillard aurait versé 20.000 euros à des Géorgiens à l’automne 2020 afin que ces derniers éliminent la mère de ses quatre enfants. Les suspects avaient enregistré la conversation avec le mari à son insu et disposaient d’une preuve de sa volonté de voir sa femme mourir. En février, ils avaient tenté de faire « chanter » Jérôme Gaillard en lui soutirant de l’argent, le menaçant de dévoiler l’enregistrement audio. Le meurtrier présumé avait témoigné de cette tentative d’extorsion auprès du juge d’instruction, ce qui avait mis les enquêteurs en alerte.

Son téléphone repéré près de chez la victime

Mardi, l’ami de Jérôme Gaillard avait sollicité sa remise en liberté, deux semaines après son placement en détention provisoire. En plus d’avoir présenté ses amis, cet homme de 31 ans est soupçonné d’avoir été présent aux abords du domicile de Magali Blandin la veille du meurtre. C’est ce que semble indiquer son téléphone qui avait « borné » dans la zone. Vendredi, c’est la demande de remise en liberté de la mère de Jérôme Gaillard qui avait été refusée par la chambre de l’instruction. Cette dernière, comme son mari, est soupçonnée d’avoir aidé son fils dans son projet de meurtre notamment en lui versant de l’argent.

L’avocat des parents de Magali Blandin avait estimé que ce meurtre ne résultait pas « d’un enchaînement fatal de violences habituelles » mais plutôt « d’une résolution individuelle personnelle réfléchie » de la part du mari. L’enquête se poursuit pour déterminer les rôles de chacun des protagonistes.